Canoë : Cédric Joly, sacré champion du monde en slalom

Le Français Cédric Joly a décroché à 24 ans le titre de champion du monde de canoë monoplace en slalom, samedi à La Seu d'Urgell en Espagne, à moins d'un an des Jeux olympique de Tokyo. Le céiste est issu du club de canoë-kayak du pays de Brocéliande.


Avec un parcours sans faute en 90 sec 84, il a devancé l'Espagnol Ander Elosegi de 51/100e (91.35) et le Slovène Luka Bozic de 1 sec 08 (91.92). Deux autres Français s'étaient hissés dans cette finale mondiale: Denis Gargaud, champion olympique en titre et seulement 5e (94.28), et Martin Thomas, 8e (97.41).

"Ça a été une course incroyable, je n'ai jamais eu un tel public. J'ai connu une saison compliquée, et lorsque je me suis qualifié pour la finale (grâce à sa 5e place en demi-finale samedi matin, NDLR) j'ai pleuré. C'est juste du bonheur", a commenté le nouveau champion du monde, ému aux larmes.

Dans les pas d'Estanguet?

Le C1 est l'une des grandes spécialités françaises puisque depuis 1992, un Français est toujours monté sur le podium aux JO, mise à part l'édition 2008 à Pékin, avec notamment le triple champion olympique Tony Estanguet (2000, 2004, 2012), présent en Espagne et qui a félicité Cédric Joly dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Tony Estanguet avait d'ailleurs remporté un titre de champion du monde, il y a 10 ans en 2009 sur ce même plan d'eau de La Seu d'Urgell en Espagne.


Issu du club de canoë-kayak du pays de Brocéliande (CKPB)

Cédric Joly a fait toutes ses armes de céiste au sein du club de canoë-kayak du pays de Brocéliande (CKPB). Natif de Sarlat-la-Canéda (Dordogne) il arrive, à l'âge de 5 ans, à Montfort-sur-Meu près de Rennes, il rejoint le CKPB après s'être essayé à d'autres sports.

Champion de France cadet en 2011, il remporte le championnat du monde junior en 2012 et 2013. Après le lycée, il s'inscrit à la section sportive à Cesson-Sévigné, le pôle France et Espoir de canoë-kayak jusqu’en 2015, en parallèle à ses études sciences Po à Rennes.
 

Les JO pour objectif

Le Breton n'a toutefois pas assuré son billet pour les JO-2020 à Tokyo, en raison de la très grosse concurrence interne en France, car il n'y a qu'un seul représentant par pays aux Jeux. La décision de la fédération devrait être connue après les Mondiaux.
 
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