CARTE. Moustique tigre : l’insecte redouté est particulièrement surveillé en Bretagne

Le moustique tigre est surveillé de près par l’agence régionale de Santé en Bretagne. Si la région n’est pas considérée comme colonisée, une commune dans le Sud de Rennes est considéré comme un foyer. Des gestes permettent d’éviter la prolifération de l’insecte.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

“La Bretagne ne fait pas partie des régions colonisées par le moustique tigre” affirme l’agence régionale de Santé de Bretagne (ARS). L’insecte tant redouté est néanmoins particulièrement surveillé dans la région et partout en France.

Une plateforme nationale permet aux particuliers de signaler sa présence, si l’animal est repéré.

“Le moustique tigre a été détecté pour la première en septembre 2021 en Bretagne” détaille l’ARS. La Bretagne est encore bien épargnée mais la région a vocation à voir le moustique tigre s’implanter”. Réchauffement climatique oblige.

Lui mettre la pression pour ralentir son implantation

Charles Tizon - Altopictus

"Nous devons ralentir sa progression. Il faut lui mettre la pression pour ne pas faciliter son implantation" réagit Charles Tizon, directeur de la société Altopictus qui a obtenu la mission de la surveillance sanitaire du nuisible pour 67 départements en France, dont les 4 départements bretons.

Dans le sud de Rennes

L’animal, de la taille d’une pièce de 1 centime, “est difficile à éradiquer quand il arrive quelque part” assure le directeur d'Altopictus. En ce mois d'avril, le moustique est encore au stade larvaire. L'hiver a tué naturellement les moustiques tigre adultes. Les dernières observations de l'insecte vivant remontent à 2022.

En Bretagne, il a été observé dans 6 communes. Voici la carte des communes où le moustique a été observé  en 2022.

Une seule commune en Bretagne est considérée comme colonisée par le nuisible. Il s'agit de Domagné près de Rennes. "La surveillance mise en place a montré que le moustique tigre est implanté de manière pérenne sur Domagné, ce qui entraîne le classement du département Ille-et-Vilaine en faiblement colonisé".

Dans les communes de Rennes, la Gacilly, Camors et Saint-Brieuc, l'observation du moustique a été confirmée par les agents de la société Altopictus. Si, sur le port de Brest, le moustique a été observé en 2022, sa présence n'a pas été formellement confirmée.

Dernièrement à Rennes, le 30 mars 2023, la métropole coommuniquait sur sa présence dans un quartier sud de la ville. 

L’animal aux rayures blanches sur les pattes et l’abdomen s’était déjà fait remarquer dans le quartier Binquenais, toujours au sud de Rennes, en octobre 2022. 

Signaler le moustique suspect

Un site spécialisé à vocation commerciale, adossé à un laboratoire spécialisé dans la conception et la vente de produit antimoustique, surenchérit sur la thématique de la présence des moustique tigre en proposant, comme pour la météo, une carte de vigilance. Sur la dernière cartographie, au mois d'avril 2023, la Bretagne passe en orange. Sans que le degré de vigilance soit détaillé.

"Si on écoute cette carte, il faut déménager de France" sourit le directeur d'Altopictus. La meilleure lutte pour freiner l'implantation du moustique tigre en France et en Bretagne, c'est l'observation citoyenne". Pour le spécialiste, l'insecte est implanté en Bretagne "dans des proportions faibles".

En cas d’observation d’un moustique tigre, il est important de le photographier pour signaler sa présence. L’agence de sécurité sanitaire (Anses) met à disposition une plateforme pour permettre la limitation de sa prolifération. En indiquant le lieu où a été repéré l’insecte et avec une photo, le signalement permet à l’agence de déclencher les actions pour suivre son extension et piéger l’animal.

Du porte-à-porte pour éradiquer l'animal

"Idéalement, il faut réussir à enfermer l'animal dans une boite et le mettre au congélateur" précise Charles Tizon d'Altopictus. Cela permet aux agents de pouvoir observer le nuisible et de confirmer ou non sa présence.

Ensuite le protocole de traitement pour lutter contre le moustique tigre est mise en place par la société prestataire de l'Agence régional de Santé.

"En avril, mai, le meilleure geste est d'enlever l'eau stagnante dans les seaux, les coupoles... C'est là que se nichent les larves. En versant l'eau au sol, cela tue les oeufs des moustiques" assure Charles Tizon.

Le pic d'observation est principalement sur la période août -septembre. "Quand le moustique est observé à un domicile, nous faisons du porte-à-porte dans le quartier. Nous nous déplaçons dans les habitations pour chercher l'animal et tenter d'éradiquer sa présence". Un travail de terrain difficile. 

Les moustiques arrivent par les ports et aéroports principalement. "Tant que nous continuerons d'importer en très forte quantité des produits de pays éloignés, nous amènerons des insectes et des virus" regrette Charles Tizon.

Que faire

  • Pour se protéger, les répulsifs cutanés recommandés par l’OMS sont préconisés, comme le DEET, IR3535, le KBR3023 et le PMDRBO. 
  • L’ARS encourage l'utilisation de vêtement couvrant et de moustiquaire.
  • Il est fortement recommandé de ne pas utiliser des bracelets anti-insectes, d’huiles essentielles ou des appareils sonores à l’ultrason.  
  • Il est préconisé de supprimer les soucoupes sous les pots de fleurs pour éviter la présence d’eau stagnante. De bien ranger les petits récipients à l’abri de la pluie. Recouvrir avec un tissu les réservoirs d’eau permet d’éviter la présence des moustiques.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information