Après trois mois de fermeture, la piscine de Chartres-de-Bretagne a rouvert son bassin au public. Et c'est la seule dans la région, pour l'instant. Des modalités strictes : pas plus de cinq nageurs par ligne d'eau et la réservation d'un créneau de natation d'une heure trente obligatoire.
"C'est agréable d'être dans l'eau, la température est bonne, c'est le plaisir". Etienne est un nageur heu-reux. Heureux d'avoir retrouvé le chemin du bassin où il peut à nouveau s'entraîner. "Je prépare mon diplôme de maitre-nageur, dit-il. J'avais des tests à passer en mars qui ont été reportés. Plus de deux mois sans nager, faut s'y remettre !".
Depuis hier, la piscine de Chartres-de-Bretagne, en Ille-et-Vilaine, a rouvert ses portes au public. Mais attention : les modalités d'accès sont très réglementées. Il faut tout d'abord réserver son créneau d'une heure trente et payer son entrée en ligne. Chacun reçoit, en arrivant et selon un sens de circulation strict, un bracelet d'une couleur correspondante à son créneau, sur lequel figure une lettre désignant le casier où l'on mettra ses affaires. Des lingettes désinfectantes sont également distribuées pour nettoyer la porte et le banc des cabines, même si les lieux sont désinfectés plusieurs fois par jour.
Garder la bonne distance
Dans le bassin : pas plus de cinq nageurs par couloir. "Avant, on accueillait jusqu'à 567 personnes simultanément, indique Stéphane Chatenet, le directeur de la piscine. Maintenant, on est à 140. Une jauge très faible. Ce qui change, c'est qu'il y a plus de place pour nager".
La distanciation physique dans l'eau ? Pas si simple et pourtant obligatoire. "On a installé des repères visuels pour les nageurs, précise encore Stéphane Chatenet. On a mis des bouchons le long des lignes qui changent de couleur tous les deux mètres. Cela donne une indication pour que chacun garde la bonne distance".
"C'est rassurant"
Autre signe des temps: le nageur ne peut apporter de palmes ni d'accessoires de natation autres qu'un bonnet et des lunettes. Du ruban adhésif délimite les endroits où l'on peut poser sa serviette au bord de la piscine tandis qu'à la sortie, il n'y a ni sèche-cheveux, ni banc. "Ce n'est pas pesant, c'est même plutôt rassurant" estime Quentin. Même constat pour Alice qui se sent "plus en sécurité" et se dit "super contente" de renouer avec la natation après ces deux longs de confinement.
La piscine de Chartres-de-Bretagne est la première et la seule à rouvrir dans la région. Pour l'instant. Elle sert de piscine-test, comme 25 autres établissements en France. "On va affiner le dispositif, souligne Stéphane Chatenet. On va évaluer les procédures et on espère que ce nouveau protocole permettra aux autres de redémarrer".
Le directeur de la piscine a fait le calcul des pertes après trois mois de fermeture : plus d'un demi-million d'euros sur un budget annuel d'1,8 millions.