Circulation active de la Covid-19 à Rennes : le CHU en "vigilance extrême"

Le CHU de Rennes a présenté ce 2 octobre son plan d'action pour faire face à la forte circulation du virus sur la métropole. Mot d'ordre : "vigilance extrême", avec la volonté de ne pas déprogrammer les opérations, comme lors de la première phase de la crise sanitaire. 
 

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Les chiffres s'obstinent, le virus SARS - COV-2 circule activement sur Rennes et sa métropole. Le taux d'incidence du coronavirus est de 116 cas sur 100.000 sur l'ensemble de l'Ille-et-Vilaine, un taux qui monte à 155/100.000 pour Rennes et sa métropole. Au 4 septembre dernier, Rennes n'en était qu'à 40/100.000. 

Le taux d'incidence correspond au nombre de personnes infectées sur une semaine dans une population de 100 000 habitants. 

Des chiffres rappelés ce vendredi, lors d'une conférence de presse au CHU de Rennes. Véronique Anatole-Touzet, directrice du CHU, les égrenne : "Le CHU de Rennes est en 'Plan Hôpital en tension de niveau Un'. A ce jour, 22 patients sont hospitalisés, dont 7 en réanimation, ce qui correspond à 11% de capacités de réanimation du CHU."
 

Avec 22 patients hospitalisés aujourd'hui, c'est mieux que les 35 au 27 septembre dernier. Mais il faut être très vigilant, ça peut remonter très vite!

Véronique Anatole-Touzet, directrice du CHU de Rennes


"Pour mémoire, au plus fort de la crise au printemps, le CHU de Rennes avait accueilli 89 patients, dont 37 en réanimation et soins critiques" rappelle Véronique Anatole-Touzet.  
 

"L'essentiel pour nous aujourd'hui est d'éviter de faire coincider des pics d'hospitalisation de patients COVID et de patients non-COVID" enchaîne le Professeur Gilles Brassier, président de la Commission Médicale d'Etablissement (CME) du CHU. "Il est essentiel de se faire vacciner contre la grippe saisonnière, afin de ne pas passer en Tension de niveau 2, ce qui nous amènerait à déclencher le Plan Blanc." 
 

Nous ne voulons surtout pas avoir à déprogrammer des opérations, comme lors de la première vague au printemps dernier. Ces déprogrammations d'alors nous ammènent aujourd'hui à faire face à des cas d'appendicite aigüe, des pathologies cardiaques aggravées... Nous souhaitons absolument éviter cela.

Professeur Gilles Brassier, président de la Commission Médicale d'Etablissement

 


Vers les 2000 tests par jours...

Jusqu' alors, la plateforme de dépistage virologique du CHU pouvait traiter 800 à 1100 tests par jour. Ces tests PCR proviennent des différents établissements hospitaliers de la région (Rennes, Saint-Malo, Vannes, Saint-Brieuc, etc...). "Dès début octobre, nous allons monter cette capacité de traitement à 2000 tests par jour"
 

Le 6 octobre prochain, les deux drives de dépistage Covid (grand public et professionnels) vont être transférés et rassemblés sur un même site, fermé et couvert, proche de Pontchaillou, 13 rue de la Bourbonnais. Sur ce site, la capacité de tests va passer de 400 à 470, soit 70 crénaux de rendez-vous supplémentaires par jour.
 


En lien avec l'Agence Régionale de Santé, le CHU de Bretagne va s'engager dans une expérimentation sur le développement des tests antigéniques pour les patients asymptomatiques. Des tests rapides, avec un résultat dans les 15 à 30 minutes, permettant d'enclencher rapidement des mesures de prévention et d'augmenter encore la capacité de dépistage, tout en diminuant la pression sur les labos. 
 

... et quelques raisons d'espérer

"La lisibilité est mauvaise, c'est le grand flou" concède le Professeur Pierre Tattevin, chef du Service Infectiologie du CHU de Rennes, "mais pour l'instant c'est plutôt une 'bosse' qui se dessine, ce qui permet d'espérer que nous ne serons pas submergés comme au printemps".
 

Aujourd'hui, les patients sont mieux pris en charge. On connaît mieux les gestes, et surtout on connaît mieux les traitements.

Pr. Pierre Tattevin, Chef du service infectiologie au CHU de Rennes

 

 

Par rapport au printemps, à gravité égale et à âge égal, un patient atteint de la Covid-19 a deux fois moins de risques de mourir.

Pierre Tattevin, chef du service Infectiologie du CHU de Rennes



Reste à éviter, à tout prix, on l'aura compris, de saturer les capacités d'accueil des hôpitaux.




 
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