Relayant les recommandations du ministère de la Santé, le rectorat de Rennes demande à tous les établissements de l'académie de reporter les voyages vers les zones à risques. Et les services hospitaliers se déclarent prêts à affronter l'épidémie, quelle que soit son ampleur.
Etablissement de santé de référence pour les maladies infectieuses et émergentes, le CHU de Rennes est un des 38 centres nationaux de première ligne mobilisé pour la prise en charge de patients suspects d'être porteur du Coronavirus.
Lieu géographique dédié de l'hôpital où les patients suspects sont isolés du reste des malades, un centre de consultation et de prise en charge ambulatoire a été mis spécifiquement en place pour faire face à cette épidémie. Dans ce centre, un test sera réalisé dans le laboratoire de virologie sur un prélèvement respiratoire, afin de rechercher les gènes du virus. Les résultats sont connus au bout de 3 ou 4 heures.
Pour les patients qui auraient besoin d'être hospitalisés, un dispositif d'accueil est prévu dans le service des maladies infectieuses.
Le professeur Matthieu Revest, chef du service des maladies infectieuses du CHU de Rennes, se veut doublement rassurant :
"Au jour d'aujourd'hui il n'y a aucun patient atteint de Coronavirus hospitalisé en France "
Et il se montre totalement confiant quant à l'efficacité du dispositif médical coordonné nationalement : " Il existe des procédures pour répondre à des situations sanitaires exceptionnelles, les éventuels afflux massifs de malades sont prévus, les centres de référence sont équipés de chambres spécifiques d'isolement pour malades hautement contagieux, et le personnel médical est formé tout au long de l'année."
Il rappelle que ce dispositif a déjà fait ses preuves lors de précédentes épidémies comme Ebola : "On avait eu un nombre important de patients suspects à venir, et ils avaient été pris en charge dans l'établissement sans problème."
le reportage de Corentin Bélard et Vincent Bars
Les centres hospitaliers de la région sont donc prêts, et le professeur Revest précise que "depuis hier, du fait de ce qui se passe en Italie, il a été décidé d'activer des centres de deuxième ligne : des centres hébergeant des SAMU comme Vannes et Saint-Brieuc, pour pouvoir être en capacité d'accueillir plus de patients suspects."
Du côté des établissements scolaires, le rectorat de Rennes a fait parvenir ce mardi à l'ensemble de l'académie des recommandations dans la droite ligne de celles du ministère de la Santé et des Solidarités : report des voyages scolaires prévus vers le nord de l'Italie, la Corée-du-sud ou la Chine continentale et respect des 14 jours de quarantaine (temps d'incubation du virus) pour les élèves et personnels qui reviendraient de ces zones à rsique.