C'est un appel à la solidarité nationale que lance l'Établissement français du sang. Il faut renforcer les dons avant les Jeux olympiques de Paris. Les besoins vont augmenter avec la forte fréquentation et il sera moins aisé de donner. D'où la nécessité d'anticiper. Alors, comme ailleurs, les Bretons sont invités à se mobiliser.
Il va falloir faire jouer la solidarité nationale car durant les Jeux olympiques de Paris 2024, du fait des difficultés de déplacement, les collectes seront plus difficiles à opérer en Île-de-France, traditionnellement un gros bassin en termes de dons et de besoins. Et cela le sera encore davantage cet été avec l'afflux de touristes du monde entier.
Le défi est donc d'avoir des stocks suffisants à un moment où près de 16 millions de visiteurs sont attendus à Paris pour ces jeux, avec tous types de populations accueillis. Il faut donc une grande diversité de produits sanguins et de groupes sanguins.
Nous aidons habituellement les hôpitaux parisiens à hauteur de 500 dons de sang par semaine. Pendant la période des Jeux olympiques, on nous demande d'en envoyer 700 par semaine parce qu'il y aura moins de collecte sur Paris
Dr Bruno DanicDirecteur de l'EFS Bretagne
Il faut savoir que la Bretagne est réputée généreuse en dons du sang, comme le confirme le Dr Bruno Danic, directeur régional de l'Établissement français du sang (EFS). "En Bretagne, on a besoin de 500 à 600 dons du sang chaque jour pour, explique-t-il. D'une part, pour faire face aux besoins de la Bretagne et d'autre part, nous aidons habituellement les hôpitaux parisiens à hauteur de 500 dons de sang par semaine. Pendant la période des Jeux olympiques, on nous demande d'en envoyer 700 par semaine parce qu'il y aura moins de collectes sur Paris alors il faut compenser" ajoute-t-il.
140.000 rendez-vous sont à pourvoir
L'EFS appelle donc toutes les personnes en mesure de donner à se mobiliser dès à présent. Les capacités de collecte des régions non concernées par les épreuves des JO ont été renforcées.
140.000 rendez-vous sont à pourvoir dans toute la France d'ici la mi-juillet. Rappelons que 2 174 200 Bretons sont en âge de donner et que l'âge moyen des donneurs en Bretagne est de 40 ans.
(Avec Colombine Denis)