Un homme qui avait mis enceinte une collégienne de 14 ans, fille d’un collègue, a été condamné à un an de prison avec sursis et obligation de soin par la Cour d’appel de Rennes, ce mardi 7 mars.
En 2016, un élagueur de Pornic avait mis enceinte une adolescente de 14 ans, fille d’un collègue, alors qu’elle s’apprêtait à passer le brevet des collèges.
L'homme a été condamné par la Cour d’appel de Rennes, ce 7 mars 2023, à un an de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, et obligation de soin et de travailler.
il lui offre un téléphone pour échanger des SMS
Le prévenu avait en fait rencontré l'adolescente qu’il a mis enceinte, à la faveur d'un déménagement et avait commencé à échanger avec elle "par SMS" avec un téléphone qu'il lui avait "offert", avait-il été relaté mardi 31 janvier 2023 lors de son second procès. Elle avait ensuite fait "des fugues" pour le rejoindre et, un soir, après avoir "bu un verre", elle avait accepté de coucher avec lui.
Au cours de cette relation sexuelle qu'il estimait "consentie", en septembre 2016, l’homme avait refusé de mettre un préservatif au motif que ce n'était "pas très agréable", que c'était "moins bien" et qu'il avait "une contraception masculine".
Le couple avait encore eu un autre rapport sexuel avec la jeune collégienne, quelques semaines plus tard, qui avait même été "filmé".
Des rapports "consentis"
L’homme avait également eu d'autres rapports sexuels "consentis" avec une autre camarade de collège de la jeune fille. Pour ces seconds faits, il avait écopé de six mois de prison avec sursis probatoire pendant dix-huit mois.
"Ce n'est peut-être pas très moral de mettre enceinte une adolescente de 14 ans, mais il faut se placer sur le terrain du droit", avait pour sa part réclamé Me Benoît Poquet, son avocat, lors de l'audience. La relaxe devait être confirmée, d'après lui, au vu des "doutes" qui entouraient sa connaissance de l'âge de la collégienne à l'époque : elle "faisait plus que 14 ans" sur les photos qui ont pu être produites au cours de la procédure.
Relaxé puis condamné
Le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire l'avait relaxé en première instance, ce qui avait poussé le parquet à faire appel du jugement.
La cour d’appel de Rennes, qui a jugé l’affaire le 31 janvier 2023, a en effet infirmé « la relaxe » prononcée en première instance par le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire et a condamné l'homme.
BT avec CB, PressPepper