Ce 27 avril, le syndicat Sud Santé déclare avoir installé lui-même des vitres en plexiglas pour protéger les personnels de l'hôpital de la contamination au coronavirus, suite au refus de la direction. Cette dernière se défend en assurant avoir déjà mis en place des mesures de protection efficaces.
Dans un communiqué en date du 3 avril, l'Académie nationale de médecine recommande que "les professionnels en activité quotidienne d’accueil ou de guichet, [...] puissent bénéficier de masques et de mesures barrière renforcées vis-à-vis du public, notamment la mise en place d’écrans transparents en plastique ou en verre interposés entre les professionnels et le public."
C'est sur ce point que le syndicat Sud Santé a interpellé la direction du CHU de Rennes pour qu'elle mette en place ces barrières de protection pour les salariés de l'hôpital.
"Refus répétés de la direction"
"Suite aux refus répétés de la direction" d'installer ces panneaux, le syndicat Sud Santé déclare avoir déposé "une déclaration de danger grave et imminent le 15 avril."Ce droit d'alerte est lancé par le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHS-CT) de l'hôpital. Il regrette "l'absence d'installation systématique de dispositifs fixes de protection, type plexiglas, dans les bureaux des entrées et différents guichets d'accueil, malgré les demandes répétées des représentants du personnel depuis le début de la crise."
Le CHS-CT affirme que "l'équipement de protection mis à disposition des personnels d'accueil est actuellenent réduit au port du masque chirurgical uniquement qui ne les protège pas des gouttelettes et aérosolisations émises par les usagers et les patients."
Le seul port du masque n'est donc pas suffisant selon eux.
"Pas d'utilité si le masque est porté"
De son côté, la direction de l'hôpital assure se soucier de la protection de l'ensemble des personnes travaillant ou admises à l'hôpital, notamment les "professionnels des bureaux des entrées et des secteurs de consultations professionnels des bureaux des entrées et des secteurs de consultations."
Le CHU a organisé "des sessions de formation pour la mise en œuvre des mesures barrières. A cette occasion, il a été expliqué aux équipes le fait que la mise en place d’écrans protecteurs n’avait pas d’utilité si le masque est porté de façon systématique et en continu par le personnel d’accueil."
Il ajoute que le 27 avril, jour de pose des vitres en plexiglas par le syndicat, les mesures ont également été renforcées par la mise en place du port du masque systématique pour l’ensemble des consultants.
Cette décision s'appuie sur les publications du ministère de la Santé et de l’INRS. "Le masque chirurgical reste la meilleure protection contre le risque de transmission par voie aérienne, contrairement aux écrans qui, même quand ils sont portés au niveau du visage, n’ont pas l’efficacité des masques respiratoires," cite la direction du CHU dans son communiqué.