Rennes a une nouvelle fois sombré à domicile, mardi, pour les 16e de finale de Coupe de France, en perdant 1-3 contre Bourg-en-Bresse (Ligue2), alors que les Bretons menaient à la mi-temps. Dans les vestiaires rennais, à l'issue du match, la désillusion était grande.
Cela faisait neuf matches de suite, toutes compétitions confondues que Rennes n'avait pas gagné à domicile. Avec ce tour de Coupe de France et face au huitième de Ligue 2, cela fait désormais dix.
Les Bretons à la peine en attaque
Toujours aussi à la peine collectivement en attaque, les Bretons ont perdu le fil d'un match dont ils avaient pris les commandes et qui semblait ronronner. Le latéral Steven Moreira, complètement oublié par la défense des bleus, avait eu tout le temps d'armer sa frappe et de tromper Sébastien Callamand (1-0, 21e). Rennes pensait gérer tranquillement la partie, mais se faisait surprendre au retour des vestiaires par un contre bien mené par Bourg et Julien Bègue trompait Benoît Costil d'une frappe croisée millimétrée (1-1, 48e).Pour redonner un coup de fouet à son équipe, Philippe Montanier faisait rentrer ses deux pépites offensives ménagées jusque là, Ousmane Dembélé et Jérémie Boga. Il fallait à peine 40 secondes pour que Dembélé montre toute l'étendue de son talent, avec un petit pont, un slalom dans la défense et un tir à ras-de-terre que Callamand repoussait de justesse (62e). Mais cette réaction était de courte durée et ce sont les visiteurs, bien plus en jambes en seconde période, qui ont mérité leur qualification en se montrant nettement plus cohérents offensivement.
Bourg-en-Bresse plus offensif
Bourg a d'abord eu deux grosses occasions par Idrissa Ba (63e) et surtout sur un pénalty tiré par Lakdar Boussaha (73e), mais les deux fois le gardien international de Rennes s'interposait. Il ne pouvait rien en revanche quand Boussaha se retrouvait seul à trois mètres des buts pour récupérer une reprise écrasée de Bègue, qui avait rebondi sur le poteau (1-2, 81e).Dans les arrêts de jeu, Pape Sané transformait un deuxième pénalty concédé par Costil, une nouvelle fois abandonné par sa défense (1-3, 90+2).
Une nouvelle désillusion pour les hommes de Philippe Montanier, qui n'ont plus que le championnat pour rêver, et ce dès vendredi contre Ajaccio. Hélas, à domicile.
"J'ai honte pour le club"
Philippe Montanier, entraîneur de Rennes n'a pas mâché ses mots en conférence de presse à l'issue du match. "J'ai un sentiment de honte ce soir, parce que vraiment on n'a pas fait le match d'un 16e de finale (...) On a pourtant soi-disant un potentiel offensif qu'on a très peu vu ce soir. J'ai honte. J'ai honte pour le club, les supporteurs".
Philippe Montanier, entraîneur du Stade Rennais
/ Reportage : G. Le Morvan - J.M. Piron
La déception du gardien de but, Benoît Costil
Benoît Costil, gardien de but du Stade Rennais
/ Reportage : G. Le Morvan - J.M. Piron