Le taux d'incidence en Bretagne a augmenté de 56% en un mois. En cause, le variant anglais. Plus contagieux, il est responsable de 81,5% des cas positifs dans la région. Les hôpitaux de Rennes Métropole et des Côtes-d'Armor vont devoir déprogrammer encore plus d'opérations non urgentes.
Un point de situation sur l'épidémie de Covid-19, en Bretagne, a été réalisé ce vendredi 26 mars au matin, à la préfecture de Rennes. Sans surprise, notre région n'échappe pas à la troisième vague de l'épidémie.
La situation n’est pas bonne. Nous constatons une dégradation des indicateurs sanitaires avec une augmentation significative des cas positifs dans tous les départements.
81,5% des malades ont contracté le variant britannique en Bretagne, contre 76% en France. #variantbritanique #confpresse de @ArsBretagne
— sylvaine salliou (@sylvainesalliou) March 26, 2021
A l'échelon régional, le taux d'incidence est de 167 cas pour 100 000 habitants. Il a augmenté de + 56% en un mois.
L'augmentation la plus forte du taux d'incidence est dans les Côtes d'Armor. Il s'élève à 182, une hausse de plus de 100% en un mois.
Dans les autres départements, les taux d'incidence sont également à la hausse :
- Ille-et-Vilaine : 243, +60% en un mois
- Morbihan : 156, +32% en un mois
- Finistère : 76, +38% en un mois
Le taux d'incidence augmente principalement dans la tranche d'âge des 16 à 45 ans.
La bonne nouvelle, c'est que le taux d'incidence recule parmi les plus âgés. Il baisse de -55% chez les plus de 80 ans. Les bienfais de la vaccination se font sentir.
L'hôpital sous pression
La pression est grandissante sur le système hospitalier. Ce jeudi 25 mars, on comptabilisait 687 patients atteints du Covid-19 en Bretagne. Avec 89 personnes hospitalisés dans les services de réanimation.
On constate une augmentation des hospitalisations depuis 15 jours. A titre comparatif, nous avions un pic à 500 hospitalisations durant la première vague. En novembre, 720 hospitalisations au pic de la seconde vague
Cette activité très importante des hospitalisations crée des tensions dans les hôpitaux, notamment dans ceux de Rennes métropole et dans les Côtes d'Armor.
"Le taux d’occupation des lits de réanimation est de 87,3% dans la région. J’ai demandé hier aux établissements de Rennes métropole d'augmenter la déprogrammation d'opérations non urgentes. De passer d'un taux d'annulation au minimum de 20%, pour pouvoir concentrer de nouvelles ressources sur la prise en charge des patients Covid", ajoute Stéphane Mulliez.
A ce jour, il y a 245 lits de réanimation en Bretagne, une jauge qui peut être facilement augmentée. Ce jeudi, 214 étaient occupés par un malade et 31 lits étaient encore disponibles.