Ils sont plus jeunes, leur état est plus grave et ils restent plus longtemps en réanimation. Voilà le profil des nouveaux patients Covid, contaminés par le "variant anglais". Ce qui expliquerait pourquoi les services de réanimations sont si chargés et les médecins si inquiets.
Depuis quelques jours, l’épidémie de Covid-19 s'accélère et les chiffres ne cessent d’augmenter en services de réanimation. "Ca n’arrivait pas avant. Ils sont plus jeunes, aussi. Et plus gravement malades. Les durées d’hospitalisation augmentent", explique Christian Brice, délégué régional de l'AMUF (Association des médecins Urgentistes de France) et médecin à l'hôpital Yves Le Foll, à Saint-Brieuc.
Les chiffres de l'Agence Régionale de santé confirment ce rajeunissement des patients hospitalisés.
En cinq semaines, le nombre de malades âgés de plus de 80 ans a chuté de plus de 100, dans les hôpitaux de Bretagne. Ils étaient 381 le 19 février 2021, ils sont 272 ce 25 mars. Cette forte baisse s'explique par la vaccination massive de cette tranche de la population. Les patients qui relèvent de la gériatrie sont moins nombreux.
Les malades âgés de 70 à 79 ans sont quasi stables, ils étaient 156 au 19 février, ils sont 153 aujourd'hui.
La présence des malades âgés de 60 à 69 ans a fortement augmenté dans les hôpitaux ces dernières semaines, ils étaient 81 le 19 février, ils sont 124 ce 25 mars.
Des patients plus jeunes
Enfin, les malades qui ont entre 40 et 49 ans sont plus nombreux à l'hôpital. Ils étaient 79 le 19 février dernier, ils sont 106 aujourd'hui, selon les chiffres de l'ARS pour la Bretagne.
Ces chiffres inquiètent les médecins et les équipes de santé dans les hôpitaux, car la situation ne va pas s'améliorer dans les semaines qui viennent.
"Dans les 15 prochains jours, ce qui est certain c'est que la pression sanitaire va augmenter" sur les hôpitaux, a prévenu le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans l'émission Quotidien (TMC) mercredi soir.