Le ministère français des Armées augmente ses objectifs de recrutement dans la cyberdéfense. Il prévoit d'embaucher "770 cyber-combattants en plus des 1.100 initialement prévus" d'ici 2025, a annoncé la ministre Florence Parly ce mercredi. Des créations de postes qui concernent la région rennaise.
Alors que la France dispose depuis 2017 d'un commandement militaire de cyberdéfense (Comcyber), dont une partie est située à Rennes, la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 prévoit un budget de 1,6 milliard d'euros pour la cyberdéfense et le recrutement de 1.100 cybercombattants supplémentaires pour atteindre un effectif de 4.000 personnes.
"Compte tenu de la multiplication et de la gravité des cyberattaques, j'ai décidé d'intensifier les recrutements" a déclaré Florence Parly, ministre des Armées, au Forum international de la cybersécurité de Lille. "Nous en sommes aujourd'hui à nous interroger sur l'existence d'une Guerre froide dans le cyberespace" a-t-elle ajouté, où Russes et Chinois sont régulièrement accusés de prédation par les Occidentaux.
Des nouveaux cyber-combattants à Rennes
Le ministère des Armées va donc recruter 770 cyber-combattants "en plus des 1.100 initialement prévus" pour atteindre 5.000 personnels en 2025 au sein des armées,
de la Direction générale de l'armement (DGA) et du service de renseignement extérieur français DGSE, a détaillé la ministre, en rappelant l'ambition de la France de devenir "un
champion de la cybersécurité".
Selon Ouest France, une grande partie de ces 770 nouveaux cyber-combattants sera déployée à Rennes où est situé le groupement de la cyberdéfense des armées (CGA). Le groupement est installé dans le quartier militaire Stéphant, à Saint-Jacques-de-la-Lande.
L'enjeu cyber revêt également une dimension militaire, a rappelé Florence Parly, en annonçant que la France comptait organiser en janvier un forum rassemblant les cyber commandeurs des 27 Etats-membres. "Le ministère des Armées a des missions et des enjeux (...) qui nécessitent que nous utilisions l'arme cyber en appui de nos
opérations. Nos adversaires ne s'en privent pas, qu'ils s'agissent de puissances étatiques, de groupes terroristes ou de leurs soutiens" a-t-elle souligné.