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DOCUMENTAIRE. Alan Stivell, "grand timide tombé dans le chaudron celtique", se dévoile

Alan Stivel, 50 ans après l'Olympia

En 1968, Alan Stivell chante dans une langue que personne ne connait, mais qui, rapidement, parle à tout le monde: le breton. Ses chansons et sa musique traversent les frontières et symbolisent aujourd'hui la modernité de la culture bretonne. Il est l'invité du Grand Bazhart.

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C'était il y a 50 ans, Alan Stivell débarquait sur la scène française en chantant en breton. En guise de guitare électrique, c'est avec sa harpe électrisée qu'il se met à déchainer les foules, dans une langue que personne ne connait alors.

C'est le début de la modernisation de la musique traditionnelle régionale.

La culture celte en héritage

Le père d'Alan Stivell, Georges Cochevelou, d'origine vannetaise, est traducteur, musicien et ébéniste.  En 1953, il redonne vie à la harpe celtique, un instrument qui s'était perdu dans les légendes. La musique bretonne berce ainsi son fils Alan, né le 6 janvier 1944. Le jeune garçon grandit dans la région parisienne, mais tout petit, ses yeux sont déjà rivés vers la Bretagne où il passe toutes ses vacances. 

Sauver la culture bretonne

Grâce à la harpe celtique que lui a confectionnée son père, le goût de la musique traditionnelle bretonne germe chez le jeune Alan.  "Le son qui sort de la harpe, la beauté de l'instrument, c'est comme une sève qui monte en moi depuis ce moment-là" confie t'il.

Malgré sa timidité, la culture bretonne le transcende. Il en devient alors un ardent défenseur.

Un nouveau dynamisme culturel

Pour Alan Stivell, "la condescendance vis-à-vis des Bretons, considérés comme des gens sales, alcooliques et surtout pas des musiciens" qui prédomine à l'époque, doit être démentie. Il faut donner une vision contemporaine de la musique celtique, afin de sortir du conservatisme traditionnel. Depuis le début des années 50, un renouveau culturel semble par ailleurs en marche, illustré par le succès des bagadoù et des cercles celtiques, notamment. Mais pour le musicien qui surfe sur la vague post 68, il faut donner de l'oxygène à ce mouvement qui, sinon, risque de sombrer dans le conservatisme. 

Il faudra attendre l'année 1972 pour qu'une dimension bretonne, revendiquée, permette la légitimation et la popularisation des revendications sociales, politiques et culturelles bretonnes, tout particulièrement à gauche. Elle va porter Alan Stivell.

La musique, c'est une action politique, non violente, qui a beaucoup d'influence. Mai 1968 ne serait pas arrivé sans les Beatles et autres..."

Alan Stivell

1972 : La première vague celtique commence à déferler

Du concert d’Alan Stivell à l’Olympia, au succès des musiciens et des poètes bretons, l'année 1972 marque un tournant émancipateur dans l’histoire de la Bretagne.

Ce concert du 28 février 1972 à l'Olympia retransmis sur les trois chaines de radio de l'époque, fait basculer le destin du jeune musicien. La première vague celtique déferle alors en France et au-delà des frontières. 

Si Alan Stivell a popularisé la musique bretonne et celtique moderne, il a été, dans le monde, l'un des précurseurs de plusieurs genres musicaux : Folk-rock ou Ambiant, et surtout World-Music dès son album Reflets en 1970.

C'est sur ce parcours extraordinaire que revient ce nouveau numéro du Grand Bazhart.

  • Une émission à retrouver en haut de cet article mais aussi ce mercredi 29 mars à 23h15 sur France 3 Bretagne ainsi qu'en replay pendant 30 jours sur France.tv

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