Dyslexie : des chercheurs rennais pourraient en avoir trouvé la cause

Des chercheurs français de l'université de Rennes 1, Guy Ropars et Albert Le Floch pensent avoir trouvé une cause anatomique potentielle de la dyslexie, cachée dans de minuscules récepteurs des yeux de ceux qui sont touchés par ce trouble de la lecture. Leur étude est publiée ce mercredi.

Des chercheurs français de l'université de Rennes 1, deux physiciens Guy Ropars et Albert Le Floch pensent avoir trouvé une cause anatomique potentielle de la dyslexie, cachée dans de minuscules récepteurs des yeux de ceux qui sont touchés par ce trouble de la lecture. Le résultat de leurs recherches est publié ce mercredi dans la revue Proceedings of the Royal Society B (en Anglais). Ils travaillent sur la dyslexie depuis dix ans.

Chez les personnes qui ne sont pas atteintes de dyslexie, ces récepteurs de la lumière n'ont pas la même forme d'un oeil à l'autre : ils sont asymétriques. Le cerveau choisit donc le signal envoyé par l'un des deux yeux pour créer l'image que voit la personne. Chez les dyslexiques en revanche, cette zone de l'oeil (les "centroïdes de la tache de Maxwell") est symétrique dans les deux yeux. Cela pourrait être source de confusion pour le cerveau en créant des "images-miroirs" entre lesquelles il est incapable de choisir. 

Une cause potentielle de la dyslexie découverte


"Nos observations nous permettent de penser que nous avons trouvé une cause potentielle de la dyslexie", a affirmé à l'AFP un des auteurs de l'étude, Guy Ropars, de l'université de Rennes. 

"L'asymétrie est nécessaire pour éliminer l'image miroir, qui empêche une lecture normale si elle persiste comme chez les dyslexiques", a-t-il poursuivi. "Pour les enfants et pour les adultes, l'asymétrie offre une nouvelle méthode de diagnostic relativement simple", a-t-il estimé. M. Ropars et son collègue Albert Le Floch sont parvenus à ces conclusions en comparant deux groupes de 30 étudiants, l'un composé de dyslexiques et l'autre de non dyslexiques. 

"L'existence des délais entre l'image primaire et l'image miroir dans les hémisphères opposés (de l'ordre de 10 millisecondes) nous a permis de mettre au point une méthode pour effacer l'image miroir qui gêne tant les dyslexiques", grâce à l'utilisation d'une sorte de lampe stroboscopique à LED, a indiqué M. Ropars. 

Selon lui, certains des étudiants dyslexiques l'ont appelée la  "lampe magique". "Il existe d'autres possibilités de traitement pour contrecarrer la trop grande symétrie, utilisant la plasticité du cerveau. Elles pourront probablement être adaptées par des médecins", a-t-il affirmé. La dyslexie toucherait quelque 700 millions de personnes dans le monde.



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