L'entreprise nantaise "Poule pour tous" met en relation des éleveurs de gallinacés avec des particuliers. L'objectif : offrir une seconde vie à des poules pondeuses. Ce 16 janvier à Langouët, 1100 poules ont ainsi évité l'abattoir.
C'est un concept qui ne fait que des heureux. L'idée de l'entreprise "Poule pour tous" part d'un constat : les poules pondeuses, après 18 mois de bons et loyaux services dans les élevages, sont toutes destinées à l'abattoir. Pourtant, les gallinacés à la retraite continuent de pondre et ont encore de quoi faire la joie des particuliers.
La preuve à Langouët, en Ille-et-Vilaine, où les 1100 poules présentes ont toute été adoptées. "Si on ne faisait pas cette opération, lundi elles auraient toutes du partir à l'abattoir. L'éleveur nous a appelé, on a beaucoup d'éleveurs qui nous appelent pour ça et on commence a traiter de plus en plus loin aujourd'hui on est en Bretagne demain on sera peut-être en Ile-de-France", raconte Thomas Dano, le fondateur de l'entreprise nantaise.
C'est mieux pour tout le monde
Si l'initiative plait tant aux éleveurs, c'est d'abord parce qu'elle offre un meilleur sort à leurs bêtes, mais aussi pour des questions de logistique. "Les abattoirs aujourd'hui, ça ne les intéresse plus de venir chercher nos poules pour de petits volumes comme ça parce qu'ils payent plus cher de transport qu'autre chose. Donc c'est pour ça qu'on a tout intéret à trouver une alternative pour écouler nos poules. Et là, ça se fait dans des conditions plus que géniales pour elles donc c'est mieux pour tout le monde", explique Florian Hingouet, éleveur dans le coin.
Pour les particuliers, l'opération ressemble aussi à une bonne affaire puisque l'adoption d'une poule rousse ne coûte que 5€. Une petite somme pour profiter d'oeufs frais et de compagnie pendant 3 à 4 ans environ.
Pour les intéressés, une autre opération de "Poule pour tous" aura lieu à Meillac, le samedi 6 février.