Compliqué de passer sereinement les épreuves du bac à Montfort-sur-Meu pour les élèves de première. Des examens suspendus d'ailleurs ce mercredi dans cette commune à l'ouest de Rennes, après de nouvelles manifestations d'élèves, de parents, d'enseignants et en présence des forces de l'ordre.
De la tension et de la confusion à nouveau dans certains établissements bretons, comme à Montfort-sur-Meu, près de Rennes, où se déroulent les épreuves communes de contrôle continu du nouveau baccalauréat, dites E3C, pour les lycéens en classe de première.
La gendarmerie était présente sur les lieux, ainsi que des équipes du rectorat pour sécuriser le lycée René Cassin. Car il y avait à nouveau beaucoup de monde dans et autour de l'établissement à l'occasion de ces épeuves. Des épreuves ce mercredi, qui ont dû être suspendues et reportées pour apaiser le climat, en raison de trop grandes perturbations. Celles de jeudi sont également reportées. Déjà ce lundi, professeurs et élèves avaient formé une chaîne humaine devant l'établissement, avant d'entrer dans les classes. En Bretagne six établissements, avaient anticipé les perturbations, en raison de la mobilisation enseignante et reporté cette session d'examens.
Des enseignants, des élèves et des parents mobilisés depuis le début de semaine
Des enseignants sont en effet à nouveau venus manifester et appeler au boycott, avec encore des élèves, et puis des parents. Depuis le début de la semaine, ils sont mobilisés contre ces épreuves de contrôle continu du nouveau baccalauréat, qui représentent 30% du résultat définitif du baccalauréat. Ils dénoncent une réforme mal préparée. Les syndicats enseignants ont demandé le 17 janvier, au ministre de l'Education nationale de "renoncer" à cette première session, qui disent-ils "instaure une pression permanente sur les élèves", et dont les sujets "ne correspondent pas, dans de nombreux cas, aux savoirs étudiés avec les élèves".
Des conditions d'examen déplorables
Le lycée René Cassin de Montfort, était donc à nouveau dans la tourmente ce mercredi. Des parents, effarés des conditions dans lesquelles leurs enfants passent ces examens, racontent la proximité des candidats, le peu de surveillants, la présence des smartphones sur les tables, mais encore des livres et des cours.
Ils dénoncent encore des élèves à l'extérieur de la salle qui affichent les réponses sur les vitres de la salle d'examen, à l'attention des candidats. "La sérénité et la sécurité des élèves étant mises en défaut", La FCPE avait demandé l'annulation des épreuves. En appellant "à la responsabilité des chefs d’établissement afin qu’ils prennent les décisions sans précipitation et pour l’apaisement afin que nos enfants ne pâtissent pas de conditions indignes d’un examen qui se veut national."
"Une réforme faite en dépit du bon sens" pour une parent d'élève
Stéphanie Masse, parent d'élève au lycée René Cassin, explique ainsi que "Les parents, les professeurs, les élèves sont en colère et en grève. Ils manifestent depuis des semaines contre les conditions de mise en place de cette réforme, qui doit passer coûte que coûte, quelque soient les conditions de passage des épreuves. Le fait de montrer les réponses et de s'introduire dans les salles des examens, ce n'est que pour montrer l'aberration de cette réforme qui est faite en dépit du bon sens et contre tous les avis des grandes instances de l'éducation nationale."