L'ex-militant italien Vincenzo Vecchi fixé sur son sort ce vendredi

La cour d'appel de Rennes se prononcera vendredi 15 novembre sur la demande de remise aux autorités italiennes de l'ex-militant anticapitaliste Vincenzo Vecchi. Il a été arrêté l'été dernier dans le morbihan.

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Sous le coup de deux condamnations en Italie pour des faits commis lors du sommet du G8 à Gênes en 2001, et lors d'une manifestation à Milan en 2006, Vincenzo Vecchi avait été arrêté le 8 août dans le Morbihan, en vertu de deux mandats d'arrêt européens.

Ce peintre en bâtiment de 46 ans, qui vivait depuis de nombreuses années en Bretagne dans la clandestinité, conteste son arrestation et sa remise à la justice italienne. Lors de l'audience le 24 octobre, ses avocats avaient affirmé que de nombreux vices de procédure entouraient le dossier.
 

Une peine "entièrement purgée"


La cour d'appel avait affirmé au début de cette audience que l'une des peines, celle de Milan, avait été "entièrement purgée", confirmant ainsi les arguments des avocats de Vincenzo Vecchi qui avaient mis en cause le mandat d'arrêt concernant cette condamnation à quatre ans de prison.

L'avocat général avait cependant estimé qu'il n'y "avait pas lieu de refuser la remise", rappelant que Vincenzo Vecchi devait encore exécuter une peine de 11 ans et demi de prison et qu'il serait emprisonné sous le régime du droit commun et non d'un régime spécial réservé aux détenus condamnés pour terrorisme.

A l'audience, Vincenzo Vecchi avait dénoncé une "politique de la traque et de la vengeance".

Son arrestation a suscité une vive émotion à Rochefort-en-Terre où il était installé et où un comité de soutien s'était créé spontanément. L'écrivain Éric Vuillard, prix Goncourt 2017, lui a apporté son soutien, accusant la justice italienne de mentir.
 

Un total de 16 ans et demi de prison


Vincenzo Vecchi, actuellement en détention, a été condamné à 12 ans et demi de prison en 2009 par la cour d'appel de Gênes "pour complicité de vol avec violence, incendie volontaire, complicité de dévastation et pillage, dommage volontaire et usage d'armes prohibées dans un lieu public" au G8 à Gênes en 2001.

Il a également été condamné en 2007 à Milan à quatre ans de prison pour "complicité de dévastation continue", "complicité de violence continue", "menaces contre fonctionnaire", et "port d'armes dans des lieux publics", lors d'une manifestation contre l'extrême droite en 2006.
 
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