L'Italien Vincenzo Vecchi comparaissait ce jeudi devant la Cour d'appel de Rennes. L'Italie réclame son extradition en raison de dégradations causées pendant des manifestations de l'autre côté de la frontière. La décision sera rendue le 14 novembre.
Rassemblées dès 8 h 30 devant la cour d'appel de Rennes, près de 200 personnes ont fait le déplacement pour soutenir Vincenzo Vecchi, peintre en bâtiment de 46 ans, lors de son procès en appel qui se déroule ce jeudi 24 octobre. Il comparaît devant la Cour d'appel de Rennes, car la justice italienne demande son extradition.
Vincenzo Vecchi a été interpellé le 8 août dernier à Rochefort-en-Terre (Morbihan), après huit ans de cavale, alors que la police italienne le poursuivait pour des dégradations qu'il aurait commises en Italie.
Condamnations en Italie
En effet, la justice du pays l'a condamné, en 2007 puis en 2012, à 16 ans de prison pour "dévastation et saccages" notamment, lors de manifestations anti-G8 à Gênes, en 2001, et à Milan en 2006. Au total, 33 chefs d'inculpation pour lesquels les procureurs des deux villes italiennes demandent l'extradition de l'homme de 46 ans. Mais, "concernant Milan, les arguments présentés par l'Italie étaient faux, inexacts. [...] À propos de Gênes, les choses restent incomplètes au regard de la réponse effectuée par l'Italie", affirme Jules Monplet, membre du collectif.
Pendant l'audience, les avocats de la défense ont pointé du doigt ces manquements et ont démontré que les faits reprochés n'ont pas les même répercussions en droit français qu'en droit italien. Ils ont fait part de leur crainte quant à un risque d'incarcération dans des conditions "dégradantes et inhumaines" en Italie.
Décision rendue le 14 novembre
Pour l'heure Vincenzo Vecchi reste incarcéré à la prison de Vezin-le-Coquet. Sa demande de liberté conditionnelle avait été refusée fin août dernier.
La décision sera rendue le 14 novembre. Le collectif de soutien à Vincenzo Vecchi, qui apporte une aide financière et morale, n'exclut pas de poursuivre la procédure judiciaire en Cour de cassation si la décision ne les satisfait pas.