Dans une lettre ouverte du mercredi 11 avril, les syndicats de cheminots s'offusquent du silence des députés En Marche d'Ille-et-Vilaine depuis le début du mouvement de grève à épisodes. Un silence, alors que les parlementaires "seront amenés" à se prononcer sur la réforme à l'Assemblée nationale.
Après plus d'une semaine d'un mouvement social à la SNCF qui doit s'étaler sur trois mois à raison de deux jours de grève tous les cinq jours, les syndicats de cheminots ont décidé d'interpeller par courrier les députés LREM d'Ille-et-Vilaine.
"Votre silence depuis le début de ce conflit nous laisse perplexe. Chacun et chacune d’entre vous, sur son territoire, est concerné par les questions ferroviaires."
Les syndicats CGT, CFDT, UNSA Ferroviaire et Sud Rail ont envoyé un courrier aux parlementaires leur demandant de les "recevoir sans délai afin d’évoquer les négociations". Ils rappellent aux élus, qu'alors qu'ils seront "amenés" à débattre et voter la réforme ferroviaire, "vous ne prenez ni la juste mesure du mécontentement des cheminots, ni la nécessité pour nos concitoyen.nes de bénéficier, en proximité, d’un service public ferroviaire efficace et opérationnel."
Les syndicats incitent les députés à faire connaître leur futur positionnement à l’Assemblée Nationale sur huit points dont "La dette et le financement, la relance du transport de marchandises par fer, le statut de l’entreprise, l’ouverture à la concurrence et les droits sociaux des cheminots."
Pour conclure leur lettre ouverte, les cheminots rappellent aux marcheurs brétiliens (Florian Bachelier, Christine Cloarec, Mustapha Laabid, Gaël Le Bohec et Laurence Maillart-Méhaignerie), "que si le gouvernement persiste dans sa posture, vous porteriez la responsabilité d’un conflit majeur dans notre pays".