Comme à Sciences Po Paris et Sciences Po Lyon, des étudiants de l'Institut d'Études Politiques de Rennes bloquent l'accès à leur établissement. Ils demandent l'arrêt des bombardements à Gaza et au Liban et affichent leur soutien aux étudiants de Sciences Po Paris convoqués en conseil de discipline.
Un an après les massacres du 7 octobre et le début de l'intervention militaire d'Israël à Gaza, les étudiants de Sciences Po Rennes ont tenu à manifester leur colère. Dès 7h30, plusieurs dizaines d'étudiants ont bloqué les deux entrées de leur établissement en y amoncelant poubelles et barrières. Des drapeaux palestiniens ont été déployés. En fin de matinée, ils étaient encore une quinzaine à rester devant l'entrée, sous une pluie diluvienne.
Dans un mail adressé à tous les étudiants, la direction de Sciences Po Rennes a annoncé la "banalisation" des cours, soit une suspension provisoire des enseignements.
Les étudiants qui participent au blocage dénoncent la guerre à Gaza et désormais au Liban, rappelant que le premier ministre israélien, comme le chef du Hamas, est visé par une procédure de la Cour pénale internationale pour crime contre l'humanité. Les élèves rennais entendent également exprimer leur soutien aux étudiants menacés de sanction à Sciences Po Paris et dans ses campus en province.
Ainsi, les syndicats Solidaires étudiant-e-s et L’Union étudiante Sciences Po se sont émus qu’au cœur de l’été, vingt-cinq étudiants des campus de Menton (Alpes-Maritimes), de Paris et de Reims (Marne) aient été renvoyés devant la section disciplinaire de l’école – outre les huit cas déjà connus et qui restent en attente de sanctions éventuelles.
A Paris, le blocage est de Sciences Po a été de courte durée. Vers 9h, la police est intervenue, pour déloger la centaine d’étudiants qui manifestaient « en soutien au peuple palestinien », selon l'AFP. L'intervention de la police a été accueillie dans le calme, selon la journaliste sur place.