Un toxicomane de 40 ans a été condamné, ce 9 mars, pour une série de cambriolages dans une commune d’Ille-et-Vilaine (Bazouges-La-Pérouse). Il avait cambriolé deux fois la même femme de 67 ans, ainsi que son voisin.
Quatre cambriolages étaient reprochés à ce "toxicomane" de 40 ans à Bazouges-La-Pérouse, où lui-même réside. Le Bazar Café et le parc de loisirs des Gros Chênes avaient été visités. "De l'alcool et des denrées" y avaient principalement été dérobés, ainsi que "du matériel hi-fi".
Il vole deux fois la même femme
Trahi par son ADN, le voleur avait également cambriolé deux fois une même femme de 67 ans "qui vit seule" et qui perçoit "500 € de retraite par mois" comme l'a rappelé son avocat. Celle-ci avait été "traumatisée" par ces deux vols, au cours desquels le cambrioleur avait dérobé d'abord "du matériel informatique" puis "des fonds de bouteilles d'alcool".
Le voisin de l’accusé, qui possède "une maison d'hôtes", avait également constaté une tentative de cambriolage à son domicile. Le prévenu avait en fait été "interrompu" par ses clients, qui rentraient d'un "mariage".
Avant de cambrioler, il avait pris l’apéro avec sa victime
Son voisin avait "reconnu sa voix" puisqu'il était déjà "passé boire l'apéro"; mais surtout l’homme avait oublié "une sandale" près de la porte d'entrée... Après avoir "nié l'évidence", le coupable avait fini par avouer les faits.
Le procureur de la République a donc déploré ces "multiples cambriolages" dans "une petite commune" comme Bazouges-la-Pérouse où cela "crée un sentiment d'insécurité". Mais il a également souhaité tenir compte de "sa grande précarité" et de "son insertion fragile" en réclamant une peine de quinze mois de prison, dont huit avec sursis probatoire.
L'avocat de la défense a pour sa part commencé par lire un message envoyé par son client quelques minutes avant le procès, alors qu'il venait de "louper son train". "Ça m'inquiète vraiment, je suis vraiment désolé, dites-leur, j'aurais vraiment voulu être présent", avait certifié cet homme de 40 ans, déjà condamné "à plusieurs reprises", dont une fois pour "recel de vol".
Des déclarations “qui n’ont aucun sens”
Le prévenu est également "attachant", a fait valoir Me Olivier Pacheu : cet homme "de la petite délinquance" fait "des déclarations qui n'ont aucun sens" en garde à vue et a "des consommations d'alcool, de crack et d'héroïne".
L'avocat de la défense a en conséquence estimé qu'il fallait "nécessairement" que son client soit "accompagné quasiment au quotidien" et a confirmé la nécessité qu'un sursis probatoire soit "mis en œuvre", d'autant que "ça ne sert à rien d'envoyer l’homme dans la prison de Rennes-Vezin".
Finalement, le tribunal l'a condamné à une peine de dix mois de prison aménagée sous la forme d'une détention à domicile sous surveillance électronique.
Il aura obligation de suivre des soins, mais également de réparer les dommages ; il devra donc verser 800 € pour le préjudice moral de son voisin. La sexagénaire victime à deux reprises de ses vols touchera 3.150 € pour son préjudice matériel, 1.500 € pour son préjudice moral et enfin 800 € pour ses frais d'avocat.
BT avec CB (PressPepper)