VIDEO. Ils veulent appeler leur fils Hadès, mais la justice refuse le prénom

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Kristina et Rodrigo ont connu un heureux événement le 19 septembre 2022, jour de la naissance de leur fils. Sauf qu'officiellement, ce dernier n'a pas encore de prénom sur son état civil, la justice ayant refusé "Hadès", prénom choisi par ses parents. ©France Télévisions - Christophe Rousseau

Kristina et Rodrigo ont connu un heureux événement le 19 septembre 2022, avec la naissance de leur fils. Sauf qu'officiellement, ce dernier n'a pas encore de livret de famille, la justice ayant refusé son prénom, Hadès.

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Six mois après la naissance de leur fils, toujours pas de livret de famille pour Hadès. 

L'officier d'état civil et le procureur de la République de Saint-Malo n'ont en effet pas validé le prénom d'Hadès, choisi par ses parents à sa naissance, en septembre dernier. Une décision qu'ils contestent. 

On est France, on est libres de l'appeler comme on veut.

"Je me battrais coûte que coûte pour que mon fils garde son prénom", affirme Kristina Desgrés, la mère d'Hadès.

"On l'a choisi, on est France, on est libres de l'appeler comme on veut. C'est un débat, ce prénom ne plaît pas à certaines personnes mais c'est mon fils."

Si ce choix de prénom interroge, c'est parce qu'Hadès, dans la mythologie grecque, est le frère de Zeus et surtout le roi des enfers.

Une connotation péjorative pour les services de l'État

Son rôle : empêcher les morts de quitter les enfers pour qu'ils n'effraient les dieux et les vivants. La connotation du prénom a donc été jugée péjorative par les services de l'État, un argument non recevable pour Kristina.

"Ça sonne tellement bien et tellement doux. Je n'ai pas appelé mon fils Hadès en référence au dieu des enfers", explique la mère de famille. "Surtout qu'il y a des enfants qui s'appellent Hadès dans le Jura, à Lille, et même à La Réunion ! Tous les parents m'ont dit que leurs enfants n'avaient jamais eu de soucis par rapport à ce prénom."

12 enfants nommés Hadès en 2022

L'avocat de la famille rappelle, que ce prénom a été donné à 12 garçons en 2022 : "Aujourd'hui, on voit des prénoms originaux donnés aux enfants qui naissent sans résistance spéciale de la part des parquets en France", constate Maître Pierre Stichelbaut, avocat de la famille.

"C'est un prénom ancien qui n'est pas ridicule et on ne voit vraiment pas pourquoi le parquet de Saint-Malo a décidé de poursuivre alors que les autres parquets en France n'ont eu aucune objection sur ce prénom", poursuit-il.

Le délibéré est prévu pour le 4 avril. Pour l'instant Hadès garde son prénom, en cas de refus, la famille prévoit d'ores et déjà de faire appel.

(Un reportage de Thibault Grouhel, Christophe Rousseau et Pascal Lordon)

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