Le Ministre de la défense est venu ce lundi à Rennes et à Bruz pour dresser le bilan du dispositif de défense numérique qu'il avait lancé il y a 2 ans. Avec des moyens importants annoncés pour les centres cyber de Bruz et de Rennes.
Près de 600 experts en combat numérique recrutés d'ici 3 ans. Des moyens pour développer la Direction générale de l’armement - Maîtrise de l’information, à Bruz. Et l'inauguration à Rennes d'un Pôle d'excellence cyber. Comme souvent, le ministre de la Défense, également président de la région Bretagne, est venu sur ses terres avec les bras chargés de projets d'investissement.
Son "pacte cyber", et la loi de programmation militaire, engagés en 2014, prévoient un budget d'un milliard d'euros en matière de défense numérique.
La défense mais aussi l'attaque, car c'est bien le combat numérique qui, selon Jean-Yves Le Drian, entrera désormais dans l'arsenal de l'armée française.
"L'émergence d'un nouveau milieu, d'un champ de bataille cyber, doit nous amener à repenser profondément notre manière d'aborder l'art de la guerre", a annoncé le ministre de la Défense. Un bouleversement jugé aussi fondamental que l'apparition de l'aviation.
Le ministre de la défense a annoncé la créatrion d'un commandement des opérations cyber, le CYBERCOM, placé sous la responsabilité
directe du chef d'état-major des armées. Il disposera d'un état-major resserré qui surpervisera 2 600 "combattants numériques", en plus des 600 "experts" qui travailleront à Bruz.
Avec ce dispositif, l'armée française entend pouvoir recourir au combat numérique comme à une arme classique de type missile pour riposter à une attaque, aussi bien cyber que conventionnelle.