"Les 'allez, vas-y, continue, ne t'arrête pas', ça donne l'énergie suffisante pour terminer", à Tout Rennes court, 24 000 participants sous les encouragements

Ce dimanche 13 octobre, ils étaient plus de 24 000 coureurs dans les rues du centre-ville pour la 43ᵉ édition de Tout Rennes court. Des sportifs de haut niveau, des amateurs à la recherche de performance, mais surtout des anonymes poussés par le plaisir de courir ensemble sous les encouragements. Mais au fait, pourquoi courent-ils ?

Comme chaque année, ils se sont déversés dans les rues de la ville. Dans leurs tenues, toutes plus flashy les unes que les autres, les 24 000 participants de Tout Rennes court sont allés au bout de leur objectif, qu'il soit de 5 km, de 10 km ou encore de 21,1 km pour le semi-marathon.

Courir, boosté par le public

Et tout au long des parcours, ils ont pu profiter des encouragements du public qui n'a cessé de les pousser.

Les "Allez, allez, vas-y, continue, ne t'arrête pas". Ça donne l'énergie suffisante pour terminer.

Pierrick,

1h57 pour son 1er semi-marathon

Pierrick, satisfait d'avoir réalisé 1h57 pour son premier semi-marathon, soit moins de 2h comme il se l'était fixé, ne le cache pas : sans le public, cela aurait été plus difficile.

"Tout seul, on a des coups de mou, surtout au niveau du 15ᵉ kilomètre. Mais il y a tellement de monde autour, des enfants qui applaudissent, des gens avec des pancartes très rigolotes, ça remet un peu de baume au cœur. Les 'Allez, allez, vas-y, continue, ne t'arrête pas', ça donne l'énergie suffisante pour terminer."

Pour Nicolas, qui court très régulièrement dans Rennes le dimanche, "voir tous ces spectateurs partout qui vous encouragent, c'est super festif et super agréable. C'est vraiment un rendez-vous à ne pas manquer pour les Rennais" explique-t-il après avoir bouclé son semi-marathon.

Avis partagé par Delphine, semi-marathonienne également, qui ajoute que "cette ambiance, ça nous entraîne. C'est très boostant".

Flavie, le visage encore bien rouge est fière d'elle-même pour avoir couru les 21 km en 1h48. Elle précise qu'au-delà du public, il y a le fait de courir tout ensemble, "ça motive" car "on en bave tous et on est tous dans le résultat".

Seul, entre potes ou en famille

Et il n'y a qu'à regarder les coureurs sur le parcours pour savoir que la plupart d'entre eux viennent aussi pour le partage de la course. Comme le précise Pierrick, "on s'entraide tous comme on peut, on se donne des petites tapes dans le dos quand on voit que c'est un peu plus dur". 

Et même si on ne court pas obligatoirement avec ses amis pour respecter son propre rythme, on ne les oublie surtout pas. Ainsi, Swann, une fois la ligne d'arrivée du semi-marathon franchie, est retourné derrière les barrières pour aller soutenir son pote Kevin, dans l'espoir que ce dernier fasse moins de 2h comme il se l'était fixé.

Pour moi, il était hors de question que je passe ma ligne d'arrivée sans lui.

Caroline,

semi-marathonienne qui court avec son mari

Caroline et Stéphane, eux, participe en couple au semi-marathon. À quelques dizaines de mètres de l'arrivée, ils offrent une belle image au public : Caroline se rend compte que Stéphane n'est plus à ses côtés pour passer la ligne. Sans hésiter, elle s'arrête, se met à trottiner sur place en regardant en arrière. Dès qu'elle aperçoit sa moitié, en difficulté, elle va vers lui, lui prend la main et c'est main dans la main qu'ils terminent l'épreuve. "Pour moi, il était hors de question que je passe ma ligne sans lui" nous précise quelques instants plus tard Caroline "parce que c'est mon mari qui m'a motivée à faire le semi-marathon". Et Stéphane d'ajouter "moi, je me suis blessé donc je n'ai pas pu m'entraîner mais je tenais à le faire avec elle. Et du coup, j'ai bien galéré les 5 derniers kilomètres. C'est pour cela qu'elle m'a attendu pour l'arrivée".

Catherine, elle, est venue "en famille" avec sa fille Lisa et son copain. Même si Lisa a devancé sa maman, elles sont toutes les deux satisfaites de leur course, de l'ambiance et de s'être "vidé la tête", qualité première qu'elles recherchent en pratiquant la course à pied.

Courir pour le plaisir, le bien-être et "se permettre quelques excès"

Se vider la tête, mais avant tout "pour le plaisir". C'est ce qui ressort principalement des réponses lorsqu'on demande à tous ses sportifs amateurs ce qui les pousse à pratiquer la course à pied.

Pour Caroline et Stéphane, le plaisir de courir passe aussi par le fait de "pratiquer ensemble", de pouvoir "le faire n'importe où" et "sans les enfants, à notre rythme".

Pour Swann, la course, "c'est bien pour le dépassement de soi, c'est accessible et ça a des bienfaits physiques et mentaux. C'est aussi une activité cardiovasculaire qui va, mine de rien, améliorer notre quantité et notre qualité de vie, juste en courant, ce qui est quelque chose de naturel. Donc, c'est plutôt exceptionnel la course à pied".

Quant à Nicolas, pratiquer la course à pied, "c'est pour le bien-être et garder une ligne pour se permettre quelques excès de temps en temps" explique-t-il avec un sourire. Opinion largement partagée par Sylvain pour qui courir "c'est pour pouvoir prendre l'apéro" avant d'ajouter "et s'entretenir bien sûr".