Avec la fin des vacances, les cours ont repris ce lundi matin à l'Université Rennes 2, où l'ambiance est toujours à la mobilisation contre la Loi Travail. Un compromis a été trouvé entre les étudiants et la présidence de l'université sur le blocage et la tenue des examens.
C'est dans le calme que les cours ont repris ce lundi à l'Université Rennes 2. Les banderoles sont toujours présentes aux fenêtres de la fac mais les portes sont grandes ouvertes. Des sessions d'examens sont programmées dans les jours qui viennent.
Pour autant, la mobilisation ne faiblit pas. Une assemblée générale a rassemblé plusieurs centaines d'étudiants pour débattre de la suite du mouvement. L'AG a débattu de nombreux points durant plusieurs heures dont la question du blocage de la fac. Il en est ressorti une proposition faite à la présidence de l'université : "un report des examens prévus le 28 avril, jour de manifestation; une dispense d’assiduité pour le jeudi 21 avril, jour d'action, et la restitution de l’amphi B8, évacué par la force vendredi. En échange, les étudiants se sont engagés à ne pas bloquer et perturber les examens".
Les propositions ont été acceptées par la présidence en début de soirée. Les examens du jeudi 28 avril sont reportés au samedi 30 avril.
Des semaines agitées
Même pendant les vacances, l'Université Rennes 2 n'a pas pas réellement connu le repos ces dernières semaines. Il faut dire que la succession des manifestations, parfois très violentes, contre la loi travail ont grandement agité le milieu étudiant, sans même parler des "Nuits Debout" rennaises.Ainsi en raison d'une activité sur le campus très perturbée, tenue d'AG, blocage des bâtiments, reports d'examen, le 7 avril dernier, Olivier David, président de l'université de Rennes 2, décidait la fermeture administrative pour une semaine, avant le début des vacances scolaires.
Vacances durant lesquelles un amphi a été occupé en permanence par quelques dizaines d'étudiants. Amphi évacué par une cinquantaine de gendarmes mobiles vendredi, à deux jours de la rentrée, "afin d'assurer la continuité du service public d'enseignement et de recherche" comme le justifiait le président. L'intervention des forces de l'ordre pour libérer les locaux avait fortement choqué les étudiants.