Faute de personnel pour les remplacer, bon nombre de soignants vont devoir passer leurs vacances d'été à l'hôpital. Alors symboliquement, pour protester contre cette impossibilité de prendre des congés, ils ont campé la nuit du 24 au 25 mai à l'appel de la CFDT, devant les hôpitaux de Brest, Rennes, Quimper, Lorient et Morlaix.
Pour fonctionner cet été les hôpitaux envisagent deux possibilités : fermer des lits, ou réduire les congés des salariés. Impossible de trouver le personnel nécessaire au remplacement des potentiels vacanciers.
C'est du bricolage
Stéphane Postollec, CFDT santé-sociaux Finistère
A Brest sur les plannings de l'été, il reste encore l'équivalent de 400 semaines de remplacement à combler. Aides-soignants ou infirmiers, certains personnels vont se voir contraints d'effectuer des vacations de 12h au lieu de 7h30. Une solution dangereuse selon les syndicats : "Au bout de 12h, le risque de l'erreur est vraiment présent, ce sont les services de santé au travail qui le disent. Là on va solliciter des personnes qui ont déjà été très sollicitées, qui ont vraiment besoin de se reposer" déplore Stéphane Postollec, de la CFDT santé-sociaux Finistère.
C'est devenu intolérable
Mickaël Manzoni, CFDT Santé-sociaux Bretagne
A Rennes 16 postes restent à pourvoir à la maternité, les urgences sont déjà saturées, et les demandes de congé des salariés n'ont pas été validées. "On a des établissements qui ne peuvent proposer que 10 jours de vacances. C'est devenu intolérable. Pour nous les trois semaines de congés ne sont pas négociables" déclare le représentant de la CFDT Mickaël Manzoni.
Dans le Morbihan, le groupe hospitalier Bretagne sud a fait le choix de garantir 3 semaines de congés à ses agents, mais va devoir fermer des lits.
Les hôpitaux des Côtes d'Armor ont fait le même choix.