Hamari Traoré, capitaine en sélection comme en club, a connu des déconvenues avec l'équipe du Mali, mais il reste un élément moteur pour les espoirs européens de Rennes, qui passent par un rebond obligatoire ce dimanche 24 avril 2022 en Ligue 1, contre Lorient.
Il a rejoint le Stade rennais en 2017. À 30 ans, le capitaine en sélection et en club Hamari Traoré connaît des déceptions avec les Aigles du Mali et des espoirs avec le Stade rennais.
Pas de Coupe du monde avec le Mali
En sélection, Hamari Traoré a d'abord dû digérer en janvier l'élimination aux tirs au but contre la Guinée équatoriale en huitième de finale de Coupe d'Afrique des Nations (0-0,5-6 aux tirs aux but).
Mais c'est surtout la défaite des Aigles du Mali en mars en barrages pour la Coupe du monde au Qatar, d'un rien face à la Tunisie (0-1, 0-0), qui a fait mal.
"C'était très, très compliqué. On avait les moyens pour passer. Ça m'a vraiment mis dedans. Il m'a fallu un peu de temps pour passer à autre chose", a-t-il expliqué il y a quelques jours.
Heureusement, on est bien accompagné au club, avec les dirigeants, le staff, avec mes proches. Il faut vite se remobiliser. On doit vite faire le tri
Hamari Traoré, footballeur international malien, capitaine du Stade rennais
Complicité avec Bourigeaud
D'autant que la troisième place de Rennes en Ligue 1 ne tient plus qu'à un fil. Ces dernières semaines, les hommes de Bruno Genesio n'ont pas été capables de battre leurs concurrents directs (match nul à Nice, défaites contre Monaco et Strasbourg) et se sont même fait peur à Reims (victoire 3-2).
À 30 ans, le latéral droit est l'une des clés du jeu rennais, dont il symbolise les forces et les faiblesses : hyperactif offensivement, il paie parfois cette gourmandise vers l'avant par des errements défensifs.
Mercredi 20 avril à la Meinau, il a coûté le premier but strasbourgeois en ne s'alignant pas suffisamment rapidement. Mais il a aussi délivré sa neuvième passe décisive de la saison en Ligue 1.
Avec les onze de son complice Benjamin Bourigeaud, les deux tenants du couloir droit en sont donc désormais à un total de 20 passes décisives. Hommes-clés des meilleurs années de l'histoire du club breton, vétérans de l'équipe arrivés le même jour en 2017, Traoré et Bourigeaud ont développé une complicité technique devenue éclatante.
Pour autant, Traoré hésite à considérer cette saison comme sa meilleure: "Statistiquement, oui (...). Mais, en 2017-2018, quand j'étais avec Ismaïla Sarr et déjà Bourigeaud, même si je n'avais pas fait tant de passes, je me sentais aussi très bien."
"Ça me sourit"
"Car cela vient aussi de l'équipe. On a une équipe qui joue ensemble : on n'a pas de stars, personne n'essaye de prendre le dessus. Aujourd'hui, ça me sourit. J'arrive à faire des passes, tant mieux pour moi et pour l'équipe", a-t-il expliqué.
Pour résister à la pression des concurrents européens, Rennes doit faire le plein de points contre Lorient, puis la semaine prochaine face à Saint-Etienne, deux mal-classés, avant d'aller défier le rival Nantes puis de recevoir Marseille.
Mais le capitaine refuse cette pression : "On a juste dit qu'on voulait être européen. On est dans nos standards (...). À nous de garder les pieds sur terre, comme on l'a fait depuis le début de saison, on a toujours su rester humbles".
Motivation supplémentaire pour Traoré : tout comme Bourigeaud, après cinq ans sous le maillot rennais, il vit peut-être ses derniers matches en Rouge et Noir.
Depuis plusieurs étés, l'Angleterre lui a fait des appels du pied. "Je me sens bien. Il me reste encore un an de contrat. Après, on verra", a-t-il confié mi-avril.