Le Tribunal administratif vient d'ordonner une expertise suite à l'effondrement du plancher du magasin Noz, situé rue de Saint-Malo à Rennes le 19 novembre. Cette requête en référé fait suite à la demande de deux entreprises chargées du creusement du tunnel, qui veulent en comprendre les raisons.
Depuis le 19 novembre dernier, et l'effondrement du plancher d'un magasin dans le centre ville de Rennes, une partie du chantier de la seconde ligne du métro, soit le creusement du tunnel, est à l'arrêt. Il faut préciser que l’immobilisation du tunnelier coûte 109 000 € par jour. Deux entreprises chargées du creusement, Spie Batignolles et Dodin Campenon Bernard, ont saisi le tribunal administratif pour une requête en référé ordonnant une expertise visant à expliquer les causes de l'effondrement. L’expert devra rendre son rapport pour le 28 avril prochain.Opposition de Rennes Métropole et de la Semtcar
Cette requête avait été rejetée par Rennes Métropole et la Semtcar, maître d’ouvrage, qui soutiennent que "cette expertise n'est pas utile, que les victimes seront indemnisées par l'assureur du maître d'ouvrage, qu'il ne peut être demandé à un expert de définir les conditions dans lesquelles le chantier peut être poursuivi, que des fontis (vides) se produisent régulièrement dans ces travaux en raison du contexte géologique local, ou encore que les constructeurs ont mis en oeuvre les mesures pour assurer la reprise du chantier en sécurité."
Redémarrage incertain du tunnelier
Le tunnelier devait redémarrer ce mercredi, pour avancer de 20 mètres afin de combler les vides causés par le fontis. Une opération qui semble très incertaine pour les deux entreprises, pour qui notamment "les mesures de mise en sécurité du chantier ne sont pas arrêtées, deux sondages préalables à l'avancement du tunnelier paraissent peu engageants et les parties s’opposent sur la nécessité d'une évacuation des tiers, préalablement à cette opération »