Projet Open Sky : la colère du maire de Pacé face au revirement de Rennes Métropole

Open Sky n'a plus le soutien de Rennes Métropole : son président Emmanuel Couet a annoncé qu'il se désolidarise du projet. Le maire de Pacé se dit "consterné". Les opposants restent circonspects. Un rassemblement est prévu samedi 16 février devant l'hôtel de Rennes Métropole.

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Open Sky fait partie de l'opération Rive Ouest à Pacé.  Alors que ce projet faisait consensus dans les assemblées au départ, des contentieux ont retardé la mise en place du projet. 

À plusieurs reprises, le projet est traîné devant les tribunaux : tribunal administratif de Rennes, puis devant la Cour d'Appel de Nantes pour enfin être définitivement validé par le Conseil d'État. Pourtant Emmanuel Couet n'y croit plus, et le fait savoir par voie de communiqué de presse :

"En tant que Président de Rennes Métropole, je dois veiller au respect des équilibres sur le territoire", déclare-t-il. "Certaines inquiétudes m'apparaissent fondées et légitimes."
 

"Un premier pas"

Un collectif s'était formé pour combattre le projet. Il comprend des acteurs associatifs, citoyens mais aussi des élus qui veulent tous enterrer définitivement le projet Open Sky. 

Les opposants avancent des arguments écologiques. La construction de 40.000m² de surface commerciale sur neuf hectares de terres agricoles relève du non-sens selon eux, alors que le gouvernement insiste sur la transition écologique.

Au niveau social, ils fustigent une décision qui signerait l'arrêt de mort des commerces de centre-ville à Rennes comme dans les villes avoisinantes telles Montfort-sur-Meu, Montauban-de-Bretagne ou Bédée.
 

Si cette annonce de Rennes Métropole peut être vue comme une petite victoire, le collectif ne s'avoue pas vainqueur tout de suite, loin de là. Christophe Léman, membre du collectif Alternatiba Rennes reste vigilant : "Emmanuel Couet n'a pas annoncé l'arrêt du projet. C'est "un premier pas" mais la balle est dans le camp du promoteur."
 

Rassemblement samedi 16 février

Jeudi 7 février au soir, les membres du collectif se sont réunis pour discuter des actions à envisager. Si cette annonce de la métropole a forcément pesé sur la table, elle n'a pas pour autant calmé les ardeurs des opposants. La douzaine d'organisations du collectif représentées avaient alors "salué la réaction de la métropole.Ils se disaient satisfaits de ne pas se battre contre les élus locaux, mais préfèrent rester prudents :

"Alors même que la région Bretagne cherche à favoriser l’approvisionnement local au travers du programme Breizh Alim’, que le département d’Ille-et-Vilaine développe un programme d’approvisionnement des cantines pour une alimentation responsable et que Rennes Métropole annonce dans son Plan Climat l’élaboration d’un Plan Alimentaire Territorial pour 2020, des terres agricoles sont chaque jour sacrifiées" souligne Alternatiba Rennes, dans un communiqué le 14 février.

Fort d'une pétition en ligne qui a déjà collecté 6 800 signatures depuis décembre, le collectif appelle au rassemblement, samedi 16 février devant l'hôtel de Rennes Métropole. "Ces terres doivent retrouver leur vocation initiale de production agricole pour y mener des projets respectueux de l'environnement, de la biodiversité et des Hommes."
 

"Un choc terrible" pour le maire de Pacé

De son côté, Paul Kerdraon, le maire de Pacé, reste abasourdi par cette décision de la métropole. "C'est un choc terrible pour Pacé et la compagnie de Phalbourg !" Cette dernière est détentrice du projet. "Je trouve extrordinairment étonnant que l'on revienne sur des documents officiels et signéss'exclame le maire.

Malgré l'annonce de la métropole, la compagnie peut légalement commencer les travaux, prévus à partir du second semestre 2019. "Elle est propriétaire du terrain et détient un permis de construire que j'ai délivré en 2015." Un promoteur qui reste pour l'instant silencieux...

Face aux arguments avancés par les opposants au projet, Paul Kerdraon dit : "entendre mais ne pas comprendre pourquoi une telle opposition sur ce projet qui avait justement été retenu pour ses dimensions écologiques."

Réaction du maire de Pacé et interview du géographe Jean Ollivro, dans le JT 19/20 de France 3 Bretagne, ce jeudi 14 février.
Jean Ollivro, géographe, invité du 19/20 Bretagne du 14 février 2019. Interviwé par Fabrice Leroy sur les projets de "méga" zones colmmerciales


 
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