Migrants à Rennes. Quand Guillaume Meurice clashe la mairie de Rennes (et fait un petit buzz)

Guillaume Meurice, le célèbre chroniqueur de France-Inter adepte du micro-trottoir, a participé ce mercredi 12 octobre à l’occupation de la mairie de Rennes avec les membres de l’Inter-Orga pour une action en faveur des migrants. Délogé par la police, il clashe sur Twitter Nathalie Appéré. La mairie lui répond.

Si Guillaume Meurice voulait faire parler des migrants à la rue sur Rennes, c’est réussi. Le chroniqueur vedette de France-Inter, membre de l’émission de Charline Vanhoenacker, a participé à un rassemblement devant la mairie de Rennes ce mercredi 12 octobre.

La cinquantaine de manifestants, dont le célèbre humoriste, a fini par rentrer dans la Mairie avant que la police ne les déloge. La suite s’est passée sur Twitter.

Guillaume Meurice interpelle la ville de Rennes sur la question des migrants

Guillaume Meurice est suivi par plus de 340.000 personnes sur Twitter. Ses tweets ont du poids. Alors quand il interpelle, via ce réseau social, Nathalie Appéré, maire de Rennes sur les conditions de vie des familles avec enfants qui sont à la rue dans sa ville, la toile se met en ébullition.

Plus de 6500 réactions et près de 2000 retweets. Opération réussie pour faire parler du problème.

“Je suppose que les flics que tu viens de nous envoyer, c’est pour aider ?”

La pique envers la maire de Rennes a immédiatement fait réagir des élus de Rennes dont Gaëlle Rougier très présente sur Twitter.

L’ adjointe à l’éducation pour la ville de Rennes rappelle à Guillaume Meurice la position de la mairie. “Rennes accueille beaucoup de familles migrantes, et loge plus de 950 personnes en permanence à la place de l’Etat dont c’est le rôle ! Et y consacre des millions.”

Selon les informations obtenues par les services de la mairie, près de 9 millions sont dépensés par la ville de Rennes chaque année pour l’aide aux personnes en situation d’urgence.

Au tweet de Guillaume Meurice qui reproche le manque d’aide en faveur des personnes migrantes à la rue, Gaëlle Rougier lui demande de retourner la question aux services de l’Etat en charge de ces problématiques.

Lire : Video. Des parents d'élèves se mobilisent en soutien à des réfugiés à la rue

Un campement de migrant sur Rennes et des familles logées dans des écoles

La situation est tendue à Rennes depuis quelques semaines sur la question de l’accueil des migrants.

La préfecture a délogé, le 5 octobre 2022, près de 150 migrants dormant dans des tentes dans deux parcs du centre-ville. Certains ont été relogés mais beaucoup d'autres ont créé un nouveau campement dans un nouveau parc du sud de la ville.

Depuis cette expulsion, des parents d’élèves des écoles du centre-ville se mobilisent pour aider certaines familles dont les enfants sont scolarisés dans des établissements de la capitale bretonne.

Quatre écoles élémentaires permettent à des familles de dormir sur place, en accord avec les élus de la ville de Rennes, selon des sources concordantes issues de ce mouvement de solidarité. Un collège de Fougères héberge également une famille de migrants sans domicile.

Les manifestants demandent la réquisition de bâtiments vides

Le collectif dans lequel Guillaume Meurice s’est impliqué en tant que citoyen a demandé à la ville de Rennes de libérer des bâtiments vides pour loger les familles à la rue.

Selon les informations de l’inter orga qui a mené l’action devant la mairie, l’élue de permanence qui a répondu aux sollicitations des manifestants a indiqué que la ville ne ferait pas d’action supplémentaire aux aides déjà mises en place.

L’inter orga qui regroupe des syndicats et des associations de solidarité a prévu de revenir devant les portes de la mairie.

La ville renvoie la balle sur la préfecture

Par un communiqué du 6 octobre, David Travers, élu de la ville de Rennes en charge des solidarités a fait part de la position officielle de la mairie.

La responsabilité est celle de la politique migratoire de l'Etat dont il nous faut pointer les insuffisances", a réagi David Travers. Il déplore la politique de l’Etat qui place des personnes sans solutions “sans droits ni titres [...] totalement démunies dans ces campements de fortune”.

Lire : Migrants à Rennes. “Les enfants ont besoin de dormir au chaud”. Les parents d’élèves en première ligne

L’adjoint à la solidarité de la ville de Rennes fustige dans sa prise de parole “la diminution du nombre de places d’hébergement d’urgence prévue pour 2023” prévue par le projet de loi de finance, “qui rendra la situation [des personnes en situation d’urgence] intenable.”

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