Mercredi 5 octobre au matin, une centaine de migrants ont été évacués de deux parcs de la ville, où ils avaient installés des campements de fortune. Mais depuis, une cinquantaine d'entre eux, sans solution d'hébergement d'urgence, se sont installés Parc des Hautes-Ourmes, dans le quartier de la Poterie. Des parents d'élèves, émus de voir des enfants scolarisés dormir dehors, se mobilisent.
Anaïs est maman d'élève et distribue des tracts devant l'école de la Poterie à Rennes. Elle veut se mobiliser autour de la situation d'enfants et de familles de réfugiés qui ont été évacués des parcs Saint-Cyr et La Touche en milieu de semaine.
Des familles, dont certaines se retrouvent aujourd'hui sous des tentes dans le parc des Hautes-Ourmes, voisin de l'école. Une vingtaine de tentes ont été installées. Depuis mercredi, ils sont environ cinquante à vivre là, dont de nombreux enfants, originaires d'Albanie, de Tchétchénie, d'Afghanistan ou comme Luka de Géorgie.
C'est malheureux de voir qu'ils dorment dans des tentes, qu'ils sont dehors et vivent dans le froid.
Amina, maman d'élève
Cela ne devrait pas exister, ils sont très courageux, ces enfants , de venir à l'école ici dans notre établissement, alors qu'ils ont passé la nuit dehors.
Jessy, maman d'élève
Les mamans qui s'insurgent contre le sort de ces enfants sans toit, alors que leurs propres petits fréquentent le même établissement scolaire, espèrent être entendues.
Ce midi, elles se sont rendues au campement pour distribuer à manger, de la soupe chaude, du pain, des produits d'hygiène et des vêtements chauds ainsi que des couvertures.