Après l'abandon du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, la ministre des Transports était donc de passage dans la région aujourd'hui pour ouvrir, "une nouvelle page". Après une escale nantaise, Elisabeth Borne s'est arrêtée à Rennes, attendue par des élus.
Élisabeth Borne, ministre des Transports a commencé sa visite dans l'ouest par une étape à Nantes où elle a rencontré les élus. Mais c'est à Saint-Aignan-de-Grandlieu que la Ministre a été interpellée par des riverains en colère. Plusieurs centaines de riverains de l'aéroport de Nantes l'ont accueillie sous les huées, criant à la trahison. Elle a lors d'une conférence de presse, lancé quelques pistes concernant les compensations liées à l'abandon du projet de Notre-Dame-Des-Landes.
L'abandon de Notre Dame des Landes ne doit pas être "une perte de chance" pour la Bretagne
A Rennes, la ministre s'est montrée très à l'écoute des élus bretons, qui présentaient un front uni, pour lui présenter un Pacte d'accessibilité pour la Bretagne. Ils ont demandé notamment de meilleurs dessertes ferroviaires entre Rennes, Brest, Quimper et Nantes, de poursuivre aussi la LGV jusqu'à l'extrémité ouest de la Bretagne et la fin de la mise à 2X2 voies de la RN164. Ils ont tenu à insister sur le fait que l'abandon du projet d'aéroport à Notre Dame des Landes, "ne créée pas "une perte de chance" pour l'ensemble de la Bretagne, et pour cela de réaffirmer le projet d'accessibilité et de mobilité de la région".
Pacte d'accessibilité de la Bretagne
Peu d'engagements concrets
Mais dix jours après l'abandon du projet, il n'y a eu que "peu d'engagements concrets de la ministre, ni sur le calendrier, ni sur le financement", a regretté Nathalie Appéré, maire de Rennes. Hormis en ce qui concerne l'aéroport de Rennes et l'agrandissement de l'aérogare, la réfection des pistes, pour lequel l'Etat s'est engagé à libérer de l'espace foncier, dont il est propriétaire à proximité de l'aéroport. Un agrandissement pour lequel la Région, propriétaire, espère bien un coup de pouce financier de l'Etat.
Élisabeth Borne s'est engagée à aboutir à un projet d'ici à six mois, avec un premier point d'étape au mois de mars.