L'intersyndicale d'Ouest-France lance, pour lundi 17 septembre, un appel à la grève à l'ensemble des salariés du premier quotidien de France pour protester contre un projet de réorganisation. La direction a annoncé, jeudi, la suppression de 56 postes, notamment dans le Finistère.
"A Ouest-France, la grève n'est pas quelque chose d'habituel (...) mais là, on a vraiment l"impression de vivre un tournant", comment Alain Guyot de l'intersyndicale d'Ouest-France.
Faire renoncer la direction
Dans un communiqué publié vendredi, au lendemain de l'annonce par la direction du quotidien de la suppression de 56 postes, les syndicats SNJ, CFDT et CGT lancent un appel à la grève à l'ensemble des salariés pour lundi 17 septembre. L'objectif est de "faire comprendre à nos dirigeants qu'il faut absolument qu'ils ne persistent pas dans cette voie", explique l'intersyndicale.
Des opérations "coups de poing"
"En solidarité avec leurs confrères et consoeurs", les syndicats SNJ et SUD du Courrier de l'Ouest, du Maine Libre et de Presse-Océan ont eux aussi appelé à la grève lundi et à organiser des opérations "coups de poing".
Lundi: ouverture des négociations ?
Une réunion de négociation doit se tenir lundi avec la direction. "L'intersyndicale se présentera au rendez-vous mais pour (...) dire qu'il n'est pas envisageable de mettre en oeuvre un projet que nous estimons dangereux pour le journal", précisent encore les syndicats dans leur communiqué.
Selon Alain Guyot, le projet présenté, jeudi, par la direction est délétère pour "un journal local [qui] a sû en soixante-dix ans (...) s'ancrer sur des terrains y compris où Ouest-France est minoritaire".
Alain Guyot de l'intersyndicale d'Ouest-France
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Dès jeudi et l'annonce du projet de réorganisation, des mouvements de grève spontanés ont été lancés, notamment dans les départements concernés par les suppressions de postes. Vendredi, "les collègues du Calvados se sont mis en grève à près de 80%. Idem dans la Manche où la grève se poursuit d'ailleurs, ce week-end."
Dans son projet de réorganisation, la direction prévoit de supprimer neuf postes dans le Finistère, cinq rédactions des Pays de La Loire sont également appelées à disparaître (Angers, Le Mans, Cholet, La Flèche et Sablé-sur-Sarthe).