L'élection de Miss handi Bretagne a sacré samedi Pamela Monnier. La jeune femme, déléguée Ille-et-Vilaine de l’Association d’aide aux parents souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant (APESAC), est victime de la Dépakine.
"J'ai à coeur de représenter les personnes handicapées de notre région et de faire connaitre l'Association d’aide aux parents souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant (APESAC)". C'est par ses mots que Pamela Monnier s'est exprimé sur Twitter ce dimanche, suite à son élection en tant que Miss handi Bretagne 2018.
Âgée de 35 ans, la jeune femme couronnée samedi soir à Cesson-Sévigné souhaite, par ce biais, donner encore plus de résonnance au combat que mènent les victimes de la dépakine, comme elle.
"C'est un bon tremplin pour avoir encore plus de poids en région, faire de nouvelles choses et sensibiliser sur le combat de l'APESAC. J'ai beaucoup d'opportunités de projets" explique Paméla Monnier, qui prendra prochainement part à un shooting photo sur le thème de l'acceptation de soi.
Si cette distinction régionale est une satisfaction pour la Bretonne, cette dernière ne veut pas s'arrêter là. "J'aime les challenges et je vais me donner les moyens de faire aussi bien lors de l'élection nationale en novembre prochain pour faire encore plus connaître l'association" assure Paméla Monnier, qui s'est réjouie de l'intérêt de certains élus à l'image de Nathalie Appéré, la maire de Rennes. "Elle a aimé mon tweet sur mon élection à miss handi bretagne. On sent que ça bouge un peu et qu'on se fait connaître grâce à nos actions".
Un dur combat
Pamela Monnier souffre des effets de ce médicament, prescrit à des femmes enceintes souffrant d’épilepsie, qui lui ont provoqué deux malformations cardiaques ainsi qu'une tumeur osseuse au visage. Son fils de 4 ans est également touché par des troubles comportementaux.Grâce à l'action de l'APESAC, la Dépakine n'est plus prescrite aux femmes enceintes depuis 2015. Mais Pamela Monnier et Marine Martin, présidente nationale de l'APESAC demandent toujours des explications au laboratoire Sanofi, fabricant de ce médicament.
Samedi 26 mai, Jérôme Salomon, Directeur Général de la Santé et Dominique Martin, directeur général de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament devaient présenter à l’Assemblée Nationale, une étude sur les effets comportementaux de certains antiépileptiques sur les enfants. Parmi ces médicaments, la Dépakine. Une étude qui était très attendue par les victimes et leurs familles, mais qui n'a finalement pas été présentée. "Ils ont dit que l'étude, que les victimes réclament depuis des années, n'était pas encore prête. C'est une surprise et une déception. Mais nous savons que les chiffres sont énormes. Il faut encore s'armer de patience" déplore Pamela Monnier, qui compte bien continuer à se battre pour demander une reconnaissance du préjudice.
L'APESAC avait déjà obtenu une première victoire en novembre 2017. Le tribunal d'Orléans avait condamné Sanofi à verser 3 millions d'euros à une victime. Un motif d'espoir pour Pamela Monnier et les autres victimes en Bretagne et en France.