Peine alourdie pour le restaurateur de Châteaubourg qui se livrait à des agressions sexuelles sur ses salariées

La cour d'appel de Rennes a alourdi ce lundi 31 octobre 2022 la condamnation du restaurateur de Châteaubourg en Ille-et-Vilaine. Il avait déjà été condamné en décembre 2020 pour de multiples agressions sexuelles sur ses apprenties et salariées.

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La chambre des appels correctionnels de la cour d'appel de Rennes a alourdi ce lundi 31 octobre 2022 la condamnation du restaurateur de Châteaubourg près de Rennes qui avait été condamné en décembre 2020 pour de multiples agressions sexuelles sur ses apprenties et salariées.

Pour rappel, François XXX avait été condamné en première instance à deux ans de prison avec sursis probatoire pendant deux ans par le tribunal correctionnel de Rennes, le 2 décembre 2020. Mais le procureur de la République de Rennes avait fait appel : il estimait que la peine prononcée insuffisante.

3 ans de prison avec sursis probatoire

La cour d'appel de Rennes a ainsi prononcé trois ans de prison avec sursis probatoire à l'égard du restaurateur : pendant deux ans, il aura obligation de continuer à travailler pour pouvoir indemniser les parties civiles. François XXX devra aussi se soigner et aura interdiction de recontacter les victimes.

Son nom sera inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS), ce qui l'obligera à pointer au moins une fois par an pendant vingt ans à la gendarmerie ou au commissariat de police le plus proche de son domicile.

Le magistrat avait requis 4 ans de prison dont 2 fermes

La peine prononcée en appel n'est toutefois pas aussi lourde que celle qui avait été requise à l'audience par l'avocat général : le magistrat avait requis deux ans de prison ferme et deux autres avec sursis probatoire à l'encontre du prévenu, qui avait déjà été condamné quand il était mineur par le tribunal pour enfants pour des faits d'agression sexuelle.

Ce restaurateur aujourd'hui âgé de 39 ans, père de trois enfants, avait reconnu les faits d'agressions sexuelles et de harcèlement qui lui étaient reprochés par ses salariés. A l'époque, plusieurs apprenties mineures ainsi que d'autres salariés avaient successivement dénoncé ses "comportements déplacés voire obscènes" qui ont "fait régner la terreur" entre 2015 et 2020, avait ainsi résumé à l'audience la présidente de la chambre des appels correctionnels de la cour d'appel de Rennes. 

C'est en juillet 2019 que la première alerte avait été donnée : une adolescente était venue porter plainte après que son patron lui avait "frôlé" puis "touché" les fesses. François XXX avait "l'habitude de prétexter une tache sur les chemisiers pour toucher et masser la poitrine" de ses jeunes salariées en formation, selon elle, et cela "de manière quotidienne".

Caméra cachée dans les WC

Le chef d'entreprise, qui travaillait en cuisine tandis que sa femme était en salle, leur demandait également "d'aller se changer dans les WC". Et pour cause : il avait "installé une caméra" à l'intérieur et "enregistrait le déshabillage de ces femmes".

Une autre apprentie avait également affirmé que François XXX l'avait forcée à "goûter une substance blanche et gélatineuse" et avait déclaré être persuadée qu'il s'agissait de sperme, ce que François XXX a toujours réfuté. 

Depuis sa condamnation, le restaurateur de Châteaubourg a indiqué être suivi par un psychologue "trois fois par mois". Il a été obligé de "tenir [son] pied-à-terre professionnel" pour "nourrir [sa] famille" : "comme tout le monde a eu vent de l'affaire", les offres de reprise qui lui sont faites ne sont "pas sérieuses"

Depuis les faits, il ne prend "plus de personnel du tout" et son chiffre d'affaire a donc en conséquence été divisé par trois. Il a également "fait dé-sérigraphier" son véhicule "pour ne pas montrer aux victimes que je suis toujours là", avait fait savoir à l'audience celui qui a une "réelle volonté de devenir une meilleure personne"

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