La cour d'appel de Rennes a confirmé, ce mardi 28 novembre 2023, la peine qui avait été infligée à un quadragénaire qui avait allumé plusieurs incendies criminels à Broons et Plénée-Jugon (Côtes-d'Armor) après des "disputes" avec ses ex-compagnes ou bien ses voisins.
La cour d'appel de Rennes a confirmé la peine qui avait été infligée à un quadragénaire qui avait allumé plusieurs incendies criminels à Broons et Plénée-Jugon (Côtes-d'Armor) après des "disputes" avec ses ex-compagnes ou bien ses voisins.
"À chaque fois que l'on s'est engueulé, il mettait le feu quelque part", avait ainsi résumé l'une des ex-compagnes de l'accusé aux enquêteurs.
Le tribunal correctionnel de Saint-Malo l'avait donc condamné pour ces faits à deux ans de prison ferme en première instance, et avait révoqué neuf mois de prison initialement prononcés avec sursis. La cour d'appel de Rennes a donc confirmé, ce 28 novembre 2023, cette peine ainsi que la révocation partielle de ce sursis.
Pour rappel, le mis en cause avait dans un premier temps procédé, avec sa compagne de l'époque, à "une dénonciation mensongère" auprès des gendarmes afin d'obtenir de l'argent de son assurance pour un "vol" qu'il avait mis en scène.
Des incendies après des "disputes" conjugales
Les enquêteurs s'étaient en effet méfiés : cet homme de 42 ans les avait rappelés pour leur demander de "préciser que le garage était fermé"... Alors qu'il n'y avait pas eu d'effraction. Sa compagne avait finalement admis qu'ils n'étaient "pas propriétaires" des objets détruits. Elle n'avait d'ailleurs finalement "pas appelé l'assurance", avait-elle fait observer.
L'ADN du prévenu avait été retrouvé sur un scooter volé chez son voisin. Les clés de la grand-mère du propriétaire du deux-roues avaient aussi disparu, et celle-ci avait vu "quelqu'un dans son salon" la nuit suivante... Aperçu par les gendarmes, l'accusé avait dit "être à la recherche de son chien" et conteste toujours cette "violation de domicile".
Plusieurs "incendies" s'étaient ensuite déclarés, chez l'une de ses deux compagnes après "une dispute" sous fond de "jalousie" ou encore "chez son voisin" qui lui avait demandé de ne "plus boire de bières" dans son jardin.
Une "armoire de jardin" avait ainsi été mise à feu chez ce voisin en janvier 2021 après une dispute "la veille". L'accusé avait alors adopté "une attitude passive, nettoyant sa terrasse" pendant l'incendie... Il s'était d'ailleurs "rapidement mis en peignoir" et avait "lancé la machine à laver" alors qu'il n'en avait "jamais fait de sa vie", avait témoigné sa compagne.
Maintenu en détention
La voiture d'un homme stationné devant chez sa compagne avait également été incendiée alors que le mis en cause avait "de l'éthanol sur les mains". Il s'était d'ailleurs "approché de l'incendie" en disant qu'il n'en avait "rien à faire".
L'accusé avait donc fait appel de ce jugement "sévère", selon son avocat : il niait l'incendie survenu au domicile de sa compagne, se prévalant d'une "facture" qui démontre qu'un électricien était "passé le matin" et avait relevé des "non-conformités majeures" sur une prise électrique.
L'avocat général avait effectivement proposé de le relaxer sur ce point. La cour d'appel de Rennes l'a suivi, mais cela n'a eu aucune incidence sur la peine prononcée, et l'individu a donc été maintenu en détention.
L'homme au "tempérament explosif" a par ailleurs été condamné récemment à trois ans de prison, avec maintien en détention, pour des faits similaires à Montgermont (Ille-et-Vilaine). Déjà condamné six fois, il fait aussi l'objet d'une "procédure criminelle" pour des faits de nature sexuelle, pour laquelle il comparaîtra devant la cour d'assises des Côtes-d'Armor.