Le gouvernement fera "très prochainement des propositions pour mieux protéger" les habitants des épandages de pesticides, a déclaré mercredi la ministre de l'Écologie. Une annonce alors que ce jeudi, le maire de Langouët en Ille-et-Vilaine comparait au tribunal pour son arrêté anti-pesticides.
"On a un travail qui est en cours, et qui fera l'objet d'une concertation très prochainement, sur la façon dont on protège mieux les riverains sur les épandages de pesticides", a déclaré la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, sur RTL (vers 10'20'' dans la vidéo, ndlr).
Elle a affirmé que "le maire a raison sur un point, il faut mieux protéger les habitants quand on a des épandages de pesticides", pour autant,"Chacun ne peut pas définir ses règles, comme ça, dans son coin" a-t-elle ajouté.
Un arrête controversé
Daniel Cueff, le maire de Langouët, commune de 600 habitants, comparaît ce jeudi devant le tribunal administratif pour avoir pris en mai un arrêté interdisant l'usage de pesticides près des habitations afin de protéger la santé de ses administrés. L'arrêté, signé le 18 mai, interdit l'utilisation de produits phytopharmaceutiques "à une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d'habitation ou professionnel". Cette distance peut être ramenée à 100 mètres dans certaines conditions. Mais la préfecture d'Ille-et-Vilaine estime que Daniel Cueff outrepasse ses droits, soulignant que "l'utilisation des produits phytopharmaceutiques relève d'un pouvoir de police spéciale confié au ministre chargé de l'agriculture". Selon la loi, cette décision ne peut être prise que par le ministre de l'Agriculture.Pour sa convocation, ce jeudi , devant le tribunal administratif de Rennes, le maire de Langouët peut compter sur de nombreux soutiens, associations, personnalités politiques et simples anonymes ayant appelé à se rendre devant le tribunal à 9h.