Entre 400 et 600 médecins libéraux venus de tout le grand Ouest, selon les chiffres de la police et des organisateurs, ont manifesté ce lundi à Rennes contre le projet de loi de santé du gouvernement.
Derrière les banderoles "Non à la loi de santé" ou "Finistère en colère", ils ont scandé le slogan "Marisol (Touraine ministre de la santé, ndlr), si tu savais, ta réforme où on se la met", dans une ambiance bon enfant, entre la CPAM et l'Agence régionale de santé (ARS) où une délégation devait être reçue. Plusieurs portaient sur eux des pancartes indiquant: "en grève, médecin, réquisitionné".
Une deuxième semaine de grève
Médecins généralistes et spécialistes, rejoints par SOS Médecins, ont entamé ce lundi leur deuxième semaine de grève qui doit se poursuivre jusqu'à mercredi, contre le projet de loi de santé du gouvernement. "Nous avons fermé nos cabinets pour montrer ce que serait la médecine si jamais il n'y avait plus de médecine libérale", a expliqué à Rennes Nikan Mohtadi, généraliste à Quimper et représentant de l'UFML (union française pour la médecine libre). "Il y a des médecins venus de Quimper, Rennes, Vannes, Lorient, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Angers, Nantes mais aussi de Basse-Normandie", a-t-il souligné, se disant opposé "à la mise sous tutelle de la santé en France"."Nous ne sommes pas seulement contre la loi, nous avons des propositions à faire notamment en matière d'organisation du territoire", avec par exemple l'expérience des Bretons en matière de maisons de santé, a de son côté expliqué Hervé Le Néel, généraliste à Rennes et président de l'Union régionale des médecins libéraux de Bretagne. "Mais il faut savoir si nous n'avons affaire qu'à une organisation descendante", a-t-il ajouté, déplorant le manque de concertation.