En première lecture, l'article 1 sur la PMA (procréation médicale assistée) pour toutes les femmes a été adoptée le 27 septembre dernier par l'Assemblée nationale. Pour Ludovic Moy, gynécologue, cette décision était attendue depuis longtemps et met fin à des années d'hypocrisie.

75 députés ont voté l'adoption de l'article 1, inscrit dans le projet de loi bioéthique, sur la PMA vendredi dernier. La loi devrait être promulguée avant l'été. Les couples de femmes et les femmes célibataires auront désormais accès aux techniques de procréation médicalement assistée en France et elles leur seront remboursées. 


"On ne voulait surtout pas voir comment ces femmes se retrouvaient enceintes"


"On l'attendait depuis longtemps" indique Ludovic Moy, gynécologue à Rennes et spécialiste de la procréation assistée. "On était depuis plusieurs années dans l'hypocrisie de suivre des femmes, au début de leur parcours et de presque les accompagner jusqu'à la frontière quand elles vont en Belgique ou en Espagne." Il ajoute "les femmes qui veulent avoir des enfants seules, c'est loin d'être rare. On n'assiste pas à une explosion de la demande." 

Il faut être pragmatique, il y a une demande, il faut adapter la loi pour aider ces femmes

Il rappelle que la PMA est déjà un parcours du combattant pour un couple hétérosexuel "c'est toujours plus simple de faire un enfant sans assistance médicale." "Jusqu'à maintenant les femmes seules ou en couple avaient l'obligation d'aller à l'étranger, de partir du jour au lendemain pour une FIV lorsque leur bilan était prêt. Tout cela a un coût : l'acte médical, le transport." La loi va permettre moins de contraintes et d'assurer la sécurité des patientes. 

Certains s'élèvent contre la PMA ouverte à toutes. Pour Ludovic Moy "Heureusement que tout le monde ne parle pas de la même voix. La France est l'un des derniers pays à ouvrir cette possibilité et chez ceux qui l'ont déjà fait, il n'y a pas eu le contat de dérives majeures. Il faudra rester vigilant sur l'évolution des choses." Il souligne "nous avons notre liberté de médecin, de ne pas prendre en charge celles qui nous paraîtraient 'anormales'."
 
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