Près de Rennes, un employeur licencie deux salariés et empoche une partie de leur chômage partiel

Ils ont été licenciés en pleine crise du Covid-19. Deux salariés d'une entreprise de transport de la banlieue de Rennes attaquent aux prudhommes leur patron après avoir perdu leur emploi. Comme beaucoup de salariés en France, ils étaient censés bénéficier du chômage partiel.
 

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Pendant plus d'un mois, Marignouma et David se sont retrouvés sans ressources.
Ces deux salariés de l'antenne rennaise d'une petite société de distribution de pièces automobile de Saint-Malo, ont été licenciés pendant le confinement.
Non seulement leur employeur les a licenciés, alors qu'ils étaient au chômage partiel, mais il ne leur a pas versé leur dernier mois non plus.
"On a reçu notre chômage partiel en mars et en avril, mais plus rien en mai, alors que cela figure sur notre fiche de paye", soulignent les deux salariés.


L'employeur empoche une partie du chomâge partiel


« Un acte totalement illégal », confirme François Macquaire, Défenseur syndical au Conseil des Prud'hommes (CFTC)
 
 
Pendant ce temps là, il y a un loyer, des charges à payer, des découverts qui se creusent. Et du retard dans la prise en charge par Pôle emploi. Les deux salariés avaient pourtant multiplié les relances auprès de leur responsable.


Les deux salariés saisissent les Prud'hommes


Les deux hommes ont décidé de saisir les prud'hommes.
Depuis, leur ex-patron leur a fait un virement de 300 euros le 17 juin et leur a envoyé les documents à fournir à Pôle Emploi pour qu'ils puissent s'inscrire.
Début juillet, un autre chèque de 1.000 euros leur a été adressé. Mais les deux salariés réclament 1.700 euros chacun. "On ne lâchera rien », affirment-ils. 
En plus de ce qui leur est dû, les deux hommes comptent bien demander des dommages et intérêts pour licenciement illégal.
  
Le conseil des Prudhommes examinera leur dossier à la rentrée. L'employeur, contacté, n'a pas souhaité nous répondre.
 
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