Procès Lucie Beydon à Rennes : l'accusé reconnaît partiellement les faits

Un homme de 40 ans comparaît depuis ce mardi 21 novembre, devant la cour d'assises d'Ille-et-Vilaine pour le meurtre et la tentative de viol d'une étudiante de 20 ans en 2004, des faits pour lesquels il n'a été confondu que dix ans plus tard.

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Le procès du meurtrier présumé de Lucie Beydon s'est ouvert ce mardi 21 novembre 2017, pour trois jours, dans une ambiance très tendue. Les faits remontent au mois de septembre 2004. Le meurtrier présumé Nicolas Le Bouch a commencé à être entendu. Il a répondu calmement aux questions. "Je reconnais partiellement" les faits, a t-il déclaré. Il a précisé reconnaître le meurtre de la jeune fille ainsi qu'une exhibition sexuelle mais conteste la tentative de viol. 


Arrêté en février 2015, l'homme a indiqué au cours de l'instruction avoir sonné à la porte de la victime pour se masturber devant elle, son sexe en érection dans une main et un couteau dans l'autre. Fortement alcoolisé, "très excité" par le visionnage d'un film pornographique, il aurait frappé la victime d'un coup de couteau alors qu'elle tentait de le repousser. Il avait ensuite pris soin d'enlever des coussins de l'appartement, de jeter l'arme
du crime dans la poubelle d'un voisin, et d'emporter la clé de l'appartement, retrouvé fermé à clé.

Selon l'avocat de Nicolas Le Bouch, son client souhaite s'expliquer. Il souligne également qu'il s'agit d'un homme "extrêmement seul". 

Un homme déjà condamné


Le 5 septembre 2004, le corps de Lucie Beydon, 20 ans, avait été retrouvé dans son studio du centre-ville de Rennes, pantalon baissé et poitrine apparente. L'étudiante brestoise avait été frappée d'une vingtaine de coups de couteaux. Un premier suspect, interpellé et mis en examen, avait été rapidement mis hors de cause.

Peu après, des traces ADN de la victime et d'un individu masculin inconnu avaient été retrouvées sur des coussins abandonnés dans un bosquet près de l'appartement. Mais l'état de conservation de l'ADN, après plusieurs semaines à l'extérieur, ne permettait pas d'identifier un suspect. Au cours des dix années qui ont suivi, les enquêteurs ont demandé à de nombreuses reprises de nouvelles analyses des pièces à conviction afin de tenter d'élucider
ce meurtre. Mais ce n'est qu'en juillet 2014 que plusieurs objets, qui jusque-là n'avaient pas parlé, livrent enfin des traces d'ADN concordantes et fiables. Elles mènent à Nicolas Le Bouch, âgé de 27 ans à l'époque des faits, qui travaillait dans une pizzeria voisine du studio de la victime. 

H. Pédèch

Entendu durant l'enquête de voisinage, il n'avait pas été inquiété. Le jeune avait pourtant déjà été poursuivi pour 29 faits d'exhibition sexuelle et deux agressions sexuelles entre septembre 2000 et mars 2002. 

L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu jeudi.


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