Le Rennais est condamné à 10 ans de prison, son comparse à 6 ans. Le verdict est tombé ce vendredi soir dans le procès de deux jeunes mis en examen pour des projets d'attentats et en particulier contre le Roazhon Park à Rennes.
Le verdict est tombé ce vendredi soir dans le procès de deux jeunes hommes accusés de projeter en 2017 des attaques terroristes. L'un des deux, un Rennais est condamné à 10 ans de prison, le second à 6 années d'incarcération. Des peines moins lourdes que les réquisitions, qui étaient respectivement de 12 et 8 ans. "Un verdict qui répond à un juste équilibre et que nous acceptons, celui ci prenant à la fois en considération la gravité des faits mais également le caractère virtuel des agissements et la minorité de l'accusé," a réagi Jean-Guillaume Le Mintier, l'avocat, du jeune Breton.
Le Rennais aujourd'hui âgé de 21 ans comparaissait depuis mardi devant la Cour d'assises pour mineurs spéciale, à Paris, pour avoir imaginé un attentat contre le Roazhon Park et deux commerces de la rue de Lorient.
Il avait été mis en examen pour participation à association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteintes aux personnes.
Interpellé en 2018
Le jeune homme avait été interpellé le 16 janvier 2018, à Rennes par la DGSI, alors qu'il s'apprêtait à partir en Syrie. Depuis plusieurs semaines, la Direction générale de la sécurité intérieure surveillait de près les messages qu'il échangeait avec des membres de la mouvance jihadiste sur le réseau crypté Telegram.
A son domicile, les enquêteurs avaient trouvé des plans, des vidéos, des photos et des textes prévoyant "des voitures qui déposeraient des assaillants et feraient un grand nombre de victimes" au niveau du stade la route de Lorient ainsi qu'au bar l'Equipe et au Carrefour City situés non loin du Roazhon Park.
"Ce qui est reproché à mon client relève essentiellement de la sphère virtuelle, avait expliqué son avocat Jean-Guillaume Le Mintier. Discussion, vidéos, images... La défense n'avait pas nié les faits, mais tenu à les relativiser : "De même que dans ses relations avec des individus radicalisés, mon client ne les a jamais rencontrés !"