Du gros son, des enceintes, de la techno... c'est la tendance des rave-party en fin de semaine ces temps-ci autour de Rennes. Ce fut le cas cette nuit sur le site de l'ancienne usine de la Barre Thomas. Rendez-vous improvisé et pour les riverains, le risque d'une nuit blanche.
Après plusieurs "rave" à Saint-Grégoire, près de Rennes, les week-end passés, la colère de la commune et la destruction des accès au lieu, une nouvelle "teuf", a pris ses quartiers à Rennes. Une "teuf" d'ailleurs, ils disent sur place, ou une "free party" encore, parce que ce que les "teufeurs" viennent chercher, c'est la liberté. "S'amuser" et "partager une musique qu'ils aiment" disent-ils, malgré le froid, qu'ils combattent en dansant, en bougeant, en empilant les couches de vêtements, en buvant de l'alcool aussi ou parfois avec des produits moins licites. Des rassemblements improvisés, pour eux, sauvages, pour les autorités, et qui se prolongent jusqu'au lendemain au son des basses.
Plus de 500 jeunes
Cette fois, le bruit du sound system s'entendait jusque dans le centre de Rennes. Des jeunes, en nombre, plus de 500, se sont en effet retrouvés à partir de 23h ce samedi soir sur le site de l'ancienne usine de la Barre Thomas, en bordure de périphérique, dans un hangar de l'ancienne usine Citroën, à quelques encablures du Stade rennais. Un site de 20 hectares, propriété des promoteurs Lamotte et Mazureau. Ce matin ils étaient encore quelques centaines à danser au son d'une techno plutôt hard-core, et la "teuf" se poursuivait ce soir.
Des "teufers" sur l'ancien site de la Barre Thomas à Rennes - Archives
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© Myriam Thiébaut - France Télévisions
Nuit blanche pour les teufers... et les riverains !
Des sons qui depuis samedi soir, ont franchi allègrement l'espace pour atteindre le voisinage, dans un très large périmètre, au plus grand désespoir de certains habitants, qui ont eu du mal à fermer l'oeil la nuit dernière. Des riverains finalement partagés, entre compréhension, énervement et agacement.