Les présidents de Régions s'unissent pour interpeller le gouvernement sur la réforme à venir de l'apprentissage. À l'initiative de Loïg Chesnais-Girard, ils signent une lettre adressée à Edouard Philippe en lui demandant de ne pas leur retirer cette compétence.
Les présidents de Régions prennent les devants. Ce vendredi 10, le gouvernement lance une concertation sur la réforme de l'apprentissage.
Craignant que l'exécutif leur ôte cette compétence, les 13 présidents signent une lettre, à l'initiative du président de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard. Ils y demandent à Edouard Philippe de leur laisser la responsabilité de l'apprentissage, qui leur est chère.
Car ils estiment être les meilleurs acteurs pour assurer un lien de proximité entre les jeunes et les entreprises. Ils insistent sur leur rôle central : "les Régions sont au coeur du dialogue avec l'ensemble des acteurs locaux de la formation professionnelle, de l'économie, de la recherche et de l'enseignement supérieur."
Il faut absolument éviter de mettre en place des dispositifs trop dispersés", insistent les élus.
La Bretagne, bonne élève en matière d'apprentissage
Comparée aux autres régions, la Bretagne est plutôt bonne élève en matière d'apprentissage. Fin septembre 2017, 18 429 jeunes bretons étaient en contrat d'apprentissage, soit 705 de plus qu'à la même période en 2016.
Par ailleurs, la région s'est également engagée auprès de 8 autres pour expérimenter jusqu'à décembre 2019 l'apprentissage jusqu'à 30 ans. Dans le reste de la France, ces contrats sont réservés aux jeunes de 16 à 25 ans.
La concertation pour la future réforme de l'apprentissage a jusqu'à janvier 2018 pour rendre ses conclusions. D'ici là, les 13 présidents de Régions annoncent qu'ils formuleront des "propositions de réformes qui tiendront compte de la diversité de nos territoires".