Rennes. Coups de feu à la Bellangerais. Huit personnes en garde à vue

Huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue après les coups de feu tirés ces derniers jours dans le quartier de la Bellangerais. Dans la nuit du 15 au 16 décembre, une façade d’immeuble avait été criblée de 27 balles et ce mercredi 21 décembre, un petit groupe dont des mineurs, a été pris pour cible.

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"Dans le cadre d’une intense mobilisation des services de Police de Rennes pour faire  face à la dégradation inquiétante de la situation dans ce quartier, huit personnes ont été interpellées et sont actuellement en garde à vue", indique le procureur, Philippe Astruc. 


En quelques jours, le quartier de la Bellangerais à Rennes a été, à deux reprises, le théâtre de coups de feu. Dans la nuit du 15 au 16 décembre, un immeuble de la rue d’Elven a essuyé une rafale de tirs. Les enquêteurs ont relevé 27 impacts de balle. Et ce mercredi 21 décembre, en pleine journée, devant le petit centre commercial du quartier qui abrite une dizaine de commerçants, c’est un groupe de huit jeunes, dont certains mineurs, qui était pris pour cible par trois agresseurs qui avaient aussitôt pris la fuite. 

"Ca devient Chicago"


Le quartier, jusqu’ici considéré comme paisible par les habitants était, de source policière, devenu un "point de deal"."Si on continue comme ça, on arrivera à un drame, s'inquiète David Leveau, secrétaire régional SGP Police. Le trafic est devenu tellement lucratif, c'est des milliers d'euros par jour, constate-t-il. Alors, ils n'ont plus peur de rien. Si il y en a un qui se fait arrêter, ça fait de la place pour un autre."

Le quartier serait donc convoité par plusieurs. "Mais là, poursuit le policier, ça monte crescendo, ça devient Chicago là-dedans. Tous les deux ou trois jours, il y a des tirs, et ce n'est pas des pétards à plomb." 

Une enquête avait été ouverte pour "déterminer s’il existe un lien entre ces faits, en identifier les auteurs afin de déterminer s’ils sont ou pas en lien avec des faits de trafics de stupéfiants."

A ce stade, le procureur fait savoir qu’il ne souhaite apporter aucune précision afin de préserver les investigations en cours. 

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