A Rennes ce mercredi 19 octobre, des parents d'élèves ont organisé des chaînes humaines devant une dizaine d'écoles, en solidarité avec les enfants de migrants, qui dorment à la rue. Parmi, eux, Luka, 12 ans, qui parle de son quotidien.
A Rennes, des parents d’élèves se sont rassemblés ce 19 octobre à midi devant une dizaine d’écoles primaires.
Ils demandent des solutions d’hébergement d’urgence pour des familles de migrants qui dorment dans des conditions précaires. Ces parents ne supportent plus que les camarades de classe de leurs enfants dorment parfois à la rue.
Dans la capitale bretonne, selon leur collectif, 105 mineurs sont concernés. A l’école de l’Ille, où une famille est hébergée, 70 personnes se sont retrouvées pour former une chaîne de solidarité.
Parmi elle, Noëlle, parent d’élève. "On ne peut décemment pas, dit-elle, faire une différence entre ces enfants-là et les nôtres. Ce sont tous nos enfants, il n' y a aucune différence. On est en France, il faut que les droits de l'enfant soient respectés."
Luka, 12 ans, qui dort sous tente : "parfois il fait froid, c'est une mauvaise situation, mais on n'a pas le choix..."
Luka vit avec sa famille au parc des Hautes-Ourmes à Rennes.
Le petit Géorgien de 12 ans explique en anglais que "c'est difficile de dormir sous une tente. Parfois ça va, parfois il fait froid. Mais on n'a pas le choix, c'est une mauvaise situation".
2000 enfants à la rue en France
Le 18 octobre à l’Assemblée, le député breton Mickael Bouloux a interpellé le gouvernement sur cette situation.
En France, selon le parlementaire, 2000 enfants dorment à la rue tous les soirs. "Notre pays pourtant signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant se met quotidiennement en situation d’illégalité. L’hébergement relève de la compétence de l’État. Mais où est l'État ? A Rennes, la municipalité tente de pallier cette absence à ses propres frais, mais il reste des dizaines d'enfants à la rue qui attendent l'action de l'État."
Olivier Klein, ministre de la Ville et du Logement lui a répondu que "60 000 places supplémentaires d’hébergement d’urgence avaient été créées depuis 2017... Et que le gouvernement avait demandé aux préfets d’effectuer un recensement des différents cas connus afin de trouver une solution. La situation de ces enfants est insupportable. Nous ne l'acceptons pas plus que vous."
Ce mercredi soir, Nathalie Appéré, maire de Rennes, et Emmanuel Berthier, préfet d'Ille-et Vilaine devaient s'exprimer sur le dossier.