Une lettre ouverte du directeur du Théâtre National de Bretagne vantant la politique culturelle de la ville fait polémique : elle a été envoyée aux 14 000 abonnés du TNB. Cette scène nationale recevra 3 millions d'euros de subvention de la ville en 2014. Au détriment du reste ?
Régulièrement le débat sur la culture à Rennes revient dans les prises de parole au conseil municipal, ou les lettres ouvertes envoyées à la presse. Le Théâtre National de Bretagne a-t-il une programmation trop élitiste? C'est l'argument-phare de l'opposition municipale, avec la ventilation de subventions à la culture qui font la part belle à quelques locomotives: le TNB ou les Transmusicales.
#mun35000 Benoît Careil (Changez la ville) déplore une "culture élitiste" à Rennes qui ne bénéficie pas à "80% de la population".
— Ouest-France 35 (@ouestfrance35) March 4, 2014
Les listes comme Changez la ville! ou Rennes Bretagne Europe l'affichent dans leurs programmes: cette ventilation se fait au détriment de plus petites structures ou festivals. Et proposent de changer la donne.
D'autres font un point fixe sur la création d'une Arena, grande salle "sport et culture" de 10 000 places et symbole de culture populaire, à l'image de ce qu'il existe à Angers.
Une disparité dans les aides aux structures
Rennes compte 14 structures accueillant théâtre ou musique, doublé quelque fois d'une compagnie, une action éducative ou un festival. Nous avons retenu que les subventions à la structure d'accueil.
De nombreux festivals, dont deux "locomotives"
Quelques éléments à savoir pour accompagner la lecture de ces chiffres:- un festival est quelque fois plus qu'un festival: outre le temps fort que constitue sa ou ses éditions annuelles, il faut y ajouter, tout au long de l'année, une action éducative, un accompagnement artistique ou une action dans le cadre de la politique internationale de la ville. C'est notamment le cas pour les Transmusicales ou les Tombées de la Nuit, mais aussi de Travelling via l'association Clair-Obscur ou le festival Mythos.
- certains de ces festivals reçoivent logiquement une aide de la Metropole ou du département, puisqu'ils rayonnent au delà des seules limites de la ville. D'autre une aide du ministère de la Culture (Goncourt des lycéens notamment).