Ils utilisent l'affiche, le pochoir, la peinture et même du tricot, pour faire de la rue un espace d'exposition éphémère. Discrètement, la ville devient une référence du street-art, sans comparaisonbien sûr avec Londres ou Berlin. Un festival, Teenage Kick, se tient du 8 au 13 septembre.
Discrètement, dans les interstices de la ville, des artistes s'exposent au regard des plus curieux. Sous des ponts, sur des murs, au ras du sol, sur des marches d'escaliers, sur les bords de la vilaine et dans les friches urbaines: la nature urbaine a horreur du vide et le street-art vient à point pour occuper l'espace. D'abord exposé au regard des curieux, on voit à rennes des fresques murales de plus en plus grandes, offertes au regard de tous. C'est le cas de celle de l'artiste Italien Blu, sur le parking de France3, et en ce moment en cours de réalisation celle de Aryz, qui peint dans le monde entier.
Aryz, comme une quarantaine d'autres artistes, a été invité par le festival "Teenage Quick", qui se tient du 6 septembre au 6 octobre, à Rennes et Saint-Malo. Des artistes comme Seth ou le Rennais Mioche réaliseront des peintures murales, d'autres exposeront à la galerie DMA ou aux Ateliers du vent. L'occasion de donner une visibilité publique et institutionnelle à ce que l'on appelle trop vite le "graffiti". La ville de Rennes a d'ailleurs en la matière une politique d'accompagnement depuis 2002.
"L’objectif c’est de faire une photo de se qui se fait dans l’art urbain au niveau international, donc nous avons des artistes assez prestigieux comme Vhils, un portugais, qui réalise des pochoirs mais en enlevant de la matière sur les murs. Il travaille au burin, au marteau-piqueur, c’est assez beau à voir" explique Mathias Orhan, le directeur artistique. "On essaie de montrer une vision un peu différente de ce que les gens peuvent avoir sur l’art urbain".
La ville de Rennes compte déjà son lot de peintures murales d'artistes aujourd'hui renommés. les oauvres urbaines rennais sont recensées par le site expositions temporaires, tenu par un passionné, publicitaire de son état. Les pochoirs de Glue, les peintures murales d'Héol. Certains sont des précurseurs comme Poch, qui depuis quelques années est exposé en galeries. Toujours dans les coins et recoins inattendus de la ville, d'abord Rennes et aujourd'hui Naples, il faut absolument découvrir le travail poétique de Zilda, à qui Arte a consacré un long reportage.
Mystery War
Bien entendu et fort heureusement, le monde du graffiti reste underground, et garde pour le profane tout ses mystères. Une dizaine de collectifs agissent à rennes, concentrés quelques lieux de friche urbaines emblématiques comme la Plaine de Baud ou la Courouzze.Sur les réseaux depuis quelques temps, un audacieux War fait parler de lui. Ou plutôt ses poissons, loutres, hérons ou autres crabes qui peuplent les bords de la Vilaine.