La direction de La Poste a sanctionné Patrick Chartier de 16 jours de mise à pied. Il était reproché à ce postier Rennais de 62 ans en situation de handicap des faits d'insurbordination et de ne pas avoir mis son casque lors d'une tournée à vélo. Il est soutenu par une action inter-syndicale
C'est le directeur de la Branche Service Courier Colis (BSCC) qui a pris cette décision de sanction, Patrick Chartier l'a reçu mercredi par courrier recommandé. Une sanction qui fait suite à l'avis consultatif rendu par une commission de discipline qui s'est tenue le 30 janvier dernier. Patrick Chartier ne s'y était pas rendu, il était représenté par trois élus de SUD Ptt.
Il était reproché à Monsieur Chartier des faits d'insubordination, et de ne pas avoir mis son casque lors d'une tournée à vélo. "C'est une decision scandaleuse" conteste Stéphane Gefflot, secrétaire départemental adjoint de SUD Ptt Ille-et-Vilaine. "L'ensemble des documents que nous avons produit lors de la commission de discipline démontre que Patrick Chartier, qui a des restrictions médicales validées par les médecins du travail, génaît la réorganisation des bureaux de Rennes-Crimée et de Rennes-Colombier que la direction voulait imposer".
Situation de handicap
Patrick Chartier est actuellement en arrêt maladie. Nous l'avions rencontré le 30 janvier dernier, il se disait "démoli et meurtri". Il y a déjà eu deux suicides dans mon bureau de Rennes Crimée. Avec la réorganisation de ma tournée, la direction souhaitait me rajouter 400 boîtes aux lettres supplémentaires à distribuer. Mais la médecine du travail s'y est opposé."
Les documents fournis à la commission de discipline ont été volontairement limités. Il n'a été fourni aucun document sur la situation réelle de Patrick Chartier, sur sa situation de travail, sur les interventions de médecins du travail, sur les interventions du CHS-CT auprès de la direction pour alerter sur les risques psycho-sociaux. (Stéphane Gefflot)
La section SUD Ptt Ille-et-Vilaine entend demander l'intervention de sa fédération au niveau national. Deux voies de recours s'offre maintenant à Patrick Chartier et ses défenseurs : un recours devant le tribunal administratif de Rennes pour demander l'annulation de la sanction ; ou un recours au pénal, en correctionnelle, avec un dépôt de plainte pour harcèlement moral institutionnalisé.