Le tribunal administratif de Rennes a ordonné l'évacuation du gymnase Constant-Véron, situé 12 boulevard de Verdun à Rennes. 120 exilés ont été encadrés par la police pour quitter les lieux ce mardi 28 février 2023, en matinée.
Le tribunal administratif de Rennes, par décision du 20 février 2023, a ordonné l’évacuation du gymnase Constant-Véron, situé au 12 boulevard de Verdun à Rennes, pour des raisons de sécurité et de salubrité. La préfecture d'Ille-et-Vilaine a accordé le concours de la force publique à la demande de la Ville de Rennes, ce mardi 28 février 2023, pour mettre fin à l'occupation illégale du gymnase dont elle est propriétaire. Il était occupé depuis quatre mois. Près de 120 personnes vivaient sur place, dont deux familles, sous des toiles de tente.
Ce matin, des associations de soutien étaient sur place, constatant les conditions d'évacuation dans la hâte et sans que chacun ait pu préparer ses bagages.
Il fait très froid et la moitié seulement des gens seront relogés. Pour le reste, environ 60 personnes, il n'y a pas de solution d'hébergement . Nos organisations vont se réunir pour trouver un autre lieu, éventuellement une autre occupation.
Armelle BounyaInter-orga des soutiens aux personnes exilés
Selon un communiqué de la préfecture d'Ille-et-Vilaine, "les services de la DEETS et de la police aux frontières ont rencontrés 87 des 120 personnes signalées par les collectifs. 38 d’entre elles, vulnérables, ont été mises à l’abri dont une partie dans des structures d’hébergement des autres départements bretons vers lesquelles elles ont été acheminées par des minibus de la protection civile.
Des demandeurs d'asile n’ayant pas encore entrepris leurs démarches ont été orientés vers le guichet unique de demande d'asile et de la structure du premier accueil du demandeur d'asile. 7 personnes inconnues ont été invitées à se rendre à la police aux frontières".
Mais ce dispositif ne suffit pas pour ces associations.
Pour la énième fois, le problème va recommencer à Rennes, avec des gens qui vont se retrouver sur le trottoir ce soir. C'est dramatique. Comme pour les Ukrainiens, on pourrait imaginer qu'un accueil est possible, mais c'est une volonté politique de cibler ceux qui sont accueillis ou pas.
Yann ManziAssociation Utopia 56